Amis Bibliophiles bonsoir,
Bravo à la plupart d’entre vous, et en particulier à Lauverjat, PhilippeM, Olivier et Textor, les premiers à imaginer qu’il s’agissait de livres minuscules… un exercice de style rare de la part de ce grand atelier de reliure du 19ème, encore plus rare et raffiné quand on considère l’objet dans sa globalité.
Les deux ouvrages reliés en plein chagrin sont en effet inséré dans un double emboîtage, lui aussi minuscule que l’on pourrait qualifier d’emboîtage à système. Sous sa forme première l’objet se présente comme un ouvrage relié en chagrin, dont le dos (dont on peut admirer la dorure très fine) indique qu’il pourrait contenir deux ouvrages reliés à la suite, dans une reliure signée Bauzonnet – Trautz.
Quand on retourne l’objet, on constate à l’absence de feuilles sur la tranche que c’est un emboîtage, mais qui reste curieux puisque les deux plats s’ouvrent malgré tout, découvrant même un ex-libris.
Il faut ensuite retirer l’étui doré pour faire apparaître deux emplacements dans lesquels sont glissés les deux ouvrages.
Un petit système avec des rubans permet de les faire sortir de leur emplacement.
L’emboîtage mesure 97×76 mm. Les ouvrages mesurent 87×51 mm pour l’Horace (Mesnier, 1828) et 80×51 mm pour les Maximes (Didot le Jeune, 1827). L’ex-libris est celui de Gustave Chartener, un grand bibliophile messin du 19ème (bibliothèque vendue en 1885… si l’un de vous déniche le catalogue).
Je n’ai pas une passion pour les minuscules, mais cet exemplaire va rejoindre mon rayonnage « curiosités », je crois qu’il le mérite. Je n’ai jamais croisé un tel travail avant. Et vous?
H