Le Nom de la rose: une nouvelle version proposée par Umberto Eco

Amis Bibliophiles bonjour,
Les bons romans autour du livre sont rares, ceux qui résonnent dans le coeur des bibliophiles le sont encore plus. Le Nom de la rose, avec Club Dumas, et très probablement l’un des meilleurs, et des plus connus, pusiqu’il s’en est vendu près de 30 millions d’exemplaires dans le monde.
Or, fait peu commun, Umberto Eco va proposer une nouvelle version du roman, revue et corrigée, 32 ans après sa parution.

Le sémiologue et bibliophile italien est facétieux et lors de la présentation de l’ouvrage à Paris, il a prévenu ses lecteurs « N’achetez pas ce livre, parce que la publicité fait croire que c’est un livre différent !”. En fait, cette réédition, parue chez Grasset, comporte bien quelques changements: l’auteur a remanié le texte, supprimé de longues citations latines et des répétitions synthaxiques que l’informatique lui a permis de détecter, et surtout corriger quelques anachronismes: ainsi dans la première version Guillaume de Baskerville comptait-il les secondes, alors que cette unité de mesure du temps n’existait pas au Moyen Age.  

Umberto Eco a également profité de cette présentation parisienne pour revenir sur le débat concernant l’avenir du livre, entamé dans son ouvrage publié avec Jean-Claude Carrière.
“Aucune invention technologique n’a supprimé l’invention précédente. La photo n’a pas aboli la peinture, ni le cinéma le théâtre… Je préfère le livre sur papier, évidemment, mais quand je voyage, j’emmène mes titres de référence sur un iPad. C’est quand même plus pratique, surtout après une sciatique !” En revanche, Internet lui fait peur : “Cette surcharge d’informations doit être filtrée pour ne pas nous rendre stupides.” Surtout quand on nous faire croire que Le Nom de la rose a été réécrit ? “Re-vu et corrigé », martèle-t-il.
Umberto Eco. Je vous adore.
H

10 Commentaires

  1. Non, pas une caricature, simplement le juste reflet d'elle meme ! Quand j'ai vu cette couverture, je me suis dit : "je vais pouvoir l'offrir a ma fille (de 12 ans), elle va croire a de l'heroic-fantasy…"

  2. Faut reconnaitre que cette couverture de livre est très nulle. L'éditeur a du avoir peur que les jeunes, qui ne connaissent pas l'oeuvre, pensent à un roman à l'eau de rose, alors ils ont gommé le titre qui est presque illisible et ajouté quelques têtes de mort pour faire bonne mesure. Notre société de consommation s'enfonce dans la caricature…
    T

  3. Hugues,
    tu me connais et curieusement
    ta réflexion me prête des sentiments que je n'ai pas.
    D'ailleurs, il ne faut comparer que ce qui est comparable.

    Peu importe, cela n'empêche pas que le nom de l'auteur qui figure sur le titre est aussi gros que lui.
    Va falloir que je grossisse un peu !

  4. L'avantage avec le livre ancien c'est qu'il était compatible avec le lecteur du XVème siècle et qu'il encore compatible avec celui du XXIème. Alors que votre tablette, hein, dans 5 ans …

  5. Ce n'est pas parce que l'on dit de façon péremptoire une affirmation qu'elle est vrai : "Aucune invention technologique n’a supprimé l’invention précédente ".

    La photo n'est pas la peinture comme le théâtre n'est pas le cinéma. Par contre, la lecture reste la lecture et c'est le support le plus pratique qui supplantera le moins pratique.

    Mais on ne brulera pas les livres anciens qui sont un témoignage du passé, je pense. Au contraire, avec les siècles, ils pourraient devenir un objet de collection de plus en plus prisé ;-)) Pierre

  6. Jean-Paul,

    Je suis certain que quand 30 millions du Livre des Livres auront été vendus, l'éditeur mettra aussi ton nom en grand sur la couverture… et probablement sans te demander ton avis. 🙂

    H

  7. Nous aussi on vous adore, monsieur Eco !
    Mais je n'aurais pas retiré de la version revue et corrigée les citations latines qui participent du charme de l'ouvrage …
    T

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