Amis Bibliophiles bonjour,
Si vous aimez Baudelaire et les Fleurs du Mal, et à la condition que vous disposiez de 25 à 40 000 euros, vous pouviez repartir du Salon du Grand Palais avec un bel exemplaire de cet ouvrage mythique comportant ses couvertures brochées et les pièces condamnées.
Pour quelques milliers d’euros de moins vous pouviez aussi acquérir un exemplaire de l’édition originale, sans les pièces con damnées, et sans les couvertures.
Dans tous les cas, les exemplaires de cet ouvrage, on le voit, ne se négocient que rarement en dessous de 10 000 euros. Un bel exemplaire, mais sans les couvertures était disponible au salon de Saint-Sulpice pour 7000 euros, un autre, bien mystérieux, atteignait 27 000 euros dans une petite vente toulousaine. Cet exemplaire comportait, selon certaines personnes, des annotations très intéressantes dans les marges. Il semble que ce soit un amateur qui l’ait emporté. Nous verrons bien si cet exemplaire refait surface.
Bref, si vous êtes bibliophile, et que vous convoitez cet ouvrage, il ne faut pas s’attendre à pouvoir l’acquérir à vil prix :). Et si vos moyens sont modérés, il vous faudra choisir: un exemplaire sans les pièces condamnées, un exemplaire sans les couvertures, ou les deux, composer, en résumé… Ou être patient et bon chasseur, ce qui est souvent plus agréable quand on atteint son but que simplement faire un chèque de 40 000 euros à un libraire ;).
Un fidèle lecteur qui recherchait un exemplaire de l’édition originale et l’a acquis lors d’une vente réçente aimerait savoir si vous pourriez l’aider à identifier une annotation figurant à la fin de son ouvrage.
Pas de mystère, cet exemplaire fût adjugé chez Christie’s le 10 juin 2015, lors de la vente consacrée aux ouvrages du célèbre bibliophile et historien du livre Anthony Hobson (http://www.christies.com/lotfinder/books-manuscripts/baudelaire-charles-les-fleurs-du-mal-paris-5906655-details.aspx).
L’exemplaire a été adjugé pour 1600£ (2200€) ou 2000£ avec les frais. Plus étonnant, il n’y eu qu’une seule enchère. C’est un exemplaire de l’édition originale, de premier tirage (avec la faute bien connue « Feurs du Mal » aux pages 31 et 109), avec les couvertures et le dos. Il est relié dans un maroquin noir postérieur.
Il ne contient pas les pièces condamnées mais celles-ci ont été ajoutées par un mystérieux G.G. en 1867. Il explique d’ailleurs sa démarche:
« Cartons: ajoutées après la suppression des pièces ordonnée par le jugement précisé, et que j’ai enlevés (les cartons) en complétant mon exemplaire par des copies manuscrites, etc. »Cette note est signée G.G. (30 Oct 1867).
C’est cette signature qui chiffonne notre ami bibliophile, et il aimerait en savoir plus sur ce mystérieux G. G.
Auriez-vous une idée qui lui permettrait de mettre un prénom et un nom sur ces initiales?Merci pour lui; il me charge d’ailleurs de vous dire qu’il a un petit cadeau pour celui qui résoudra cette énigme! ;).
H
il faudrait poser la question aux Bibliophiles en question, qui existent toujours ; ils ont peut-être conservé des autographes ?
Bonsoir,
un copain graphologue me dit que l'écriture lui semble masculine…
B.
Merci pour vos commentaires.
1. Je ne sais pas si l'écriture est féminine, difficile à dire.
2. Georges Guénot-Lecointe, qui signait GG. est une bonne piste, mais s'il était critique, rien ne dit qu'il était bibliophile (Je pense que la démarche sur cet exemplaire est clairement bibliophilique). Du reste, je n'ai pas trouvé de biographie de Georges Guénot-Lecointe. L'annotation date de 1867 (et non 1857), et je ne sais pas s'il était encore vivant à cette époque.
3. Gustave Gounouilhou semble être la meilleure piste, il était membre fondateur des Bibliophiles de Guyenne, donc bibliophile, imprimeur et il avait 46 ans en 1867.
Qu'en pensez-vous?
Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval dit Gégé… G.G., si, si
Xavier
Voir ici :
https://books.google.fr/books?id=mbSpdbsf9NMC&pg=PA183&lpg=PA183&dq=initiales+G.G.+1857&source=bl&ots=qzg3In0H91&sig=FOraZTAww4kjVRd7fHoVGzSGZWo&hl=fr&sa=X&ved=0CCwQ6AEwAmoVChMIiYzFkszdxwIV4WnbCh1-LAip#v=onepage&q=initiales%20G.G.%201857&f=false
A partir environ de la page 180 et suivantes… Le contexte est là, ami et patron de Nerval journaliste…
B.
Je tiens une bonne piste pour les initiales… Georges Guénot-Lecointe, qui signait GG.
B.
gustave gounouilhou, fondateur du journal la Gironde en 1854, qui combattait les idées de Napoléon III, par exemple…
l'écriture est-elle féminine ou masculine ? il y a eu en 1936 une vente de la biblothèque de madame G.G. Ce serait intéressant de consulter le catalogue, justement disponible sur ebay pour une misère.