Amis Bibliophiles Bonjour,
J’ai déjà évoqué les reliures dites « à la fanfare », même si le nom lui-même est apparu au début du 19ème siècle (voir mon message : http://bibliophilie.blogspot.com/2007/05/la-reliure-la-fanfare.html), suite à un travail de Thouvenin pour Nodier. Mais à côté de ces reliures à la fanfare et des reliures ordinaires, un autre grand style de décoration est apparu au 17ème siècle, la reliure « en pointillé », qui comme son nom l’indique, utilise des petits fers pointillés.
Le procédé, attribué à Le Gascon mais qui fut probablement utilisé en premier par l’atelier Macé Ruette à partir de 1620 consiste à garnir les compartiments avec ces petits fers pointillés, qui sont ensuite rehaussés à l’or, mais aussi à créer grâce à ces minuscules fers, des gerbes, des entrelacs et des bouquets. Ces reliures sont très délicates mais il est excessivement difficile d’identifier le relieur, puisque ceux-ci ne signaient pas encore leurs oeuvres, à l’exception rarissime de Florimond Badier, plus facile à identifier, et ce pour deux raisons : il utilisât un fer pointillé très particulier en forme de tête humaine, tout en signant, fait exceptionnel, au moins trois de ses reliures au bas de la garde du 1er plat (« Florimond Badier fecit inv. »).
Ce sont ces trois ateliers (Macé Ruette, Le Gascon, Badier) qui furent les fers de lance de la reliure en pointillé au 17ème, mais attention, si vous possédez une telle relire, rien ne garanti qu’elle provient de l’un de ces ateliers, qui furent également imité, notamment par la famille Magnus, qui était très liée aux Elzevir et produisit des reliures pour leurs ouvrages. On croise de temps en temps des Elzevir dans des reliures en pointillé… Magnus, Le Gascon, un autre?
Pointillé, Fanfare, premières signatures de relieurs, le 17ème apportera également d’autres choses à la reliure. Ainsi, c’est aussi l’époque de l’apparition des gardes de maroquin, sans doute grâce à Le Gascon, ou des gardes de papier marbré grâce à Macé Ruette.
H
Images : reliure pointillé, la « tête » de Badier.
ppxesitit hfhea njvinjc injh exbdjggbgcnegfh