Amis Bibliophiles Bonjour,
Quelle déception…. Sourire.
Bon, je dirais que globalement vous n’avez pas trouvé la solution de l’énigme d’hier soir…
La réponse était bien sûr la « Suite de L’histoire du Gouvernement de Venise, ou l’Histoire des Uscoques », Amsterdam, Pierre Mortier 1705.
Ah la la, pourtant je vous ai gâtés question indices : une image déjà, sur laquelle on reconnaît la cité des Doges, l’allusion aux pirates, et les uscoques étaient des pirates, et le petit « n’allez pas chercher si loin » pour que vous étiez de partir chercher des pirates dans les Caraïbes. Sans parler des références sur l’édition…
Cet ouvrage est le 3ème tome de L’histoire du Gouvernement de Venise par Amelot de la Houssaie, et il est consacré aux Uscoques, alors que les deux premiers volumes développent les différents ministères du gouvernement de Venise.
Nicolas Amelot de la Houssaie (ou Houssaye, 1634 – 1706) fût un historien français. Secrétaire d’ambassade à Venise, il entreprît dans cet ouvrage d’expliquer, et avant tout de critiquer, l’administration de cette république, et d’exposer les causes de sa décadence.
L’ouvrage parût en mars 1676 et, ne semblant pas être désapprouvé par le pouvoir royal, provoqua des protestations indignées de l’ambassadeur vénitien, Giustiniani. L’auteur fut envoyé à la Bastille, où il ne resta que six mois. Une seconde édition, avec suppléments, publiée immédiatement après, renouvela ces protestations, et l’édition fut interdite. Cette persécution fit une publicité extraordinaire à cet ouvrage qui connu vingt-deux éditions en trois ans, et de nombreuses traductions.
Amelot publia également en 1683 une traduction de l’Histoire du concile de Trente de Fra Paolo Sarpi, dans lequel il ajouta certaines notes qui déplurent fortement aux partisans de l’autorité absolue du Pape. Sous le pseudonyme de La Motte Josseval, Amelot publia un Discours politique sur Tacite, dans lequel il analysa le caractère de Tibère. Il a en outre composé une Histoire de Guillaume de Nassau, publiée en 1754, et a laissé des Mémoires historiques, qui eurent la réputation d’être piquants, mais peu exacts.
Les Uscoques, quant à eux, sont des transfuges de Dalmatie ayant fuit la Turquie, vers 1540. Il se regroupèrent à Segna, ville de Croatie, dont ils firent leur place forte pour ravager la région et attaquer les navires marchands passant à proximité, avec une grande sauvagerie. Jusqu’en 1618 et le traité de Madrid, ils ont été le fléau des Turcs, des vénitiens et des potentats d’Autriche-Hongrie.
Ah oui, j’oubliais, comme vous n’avez pas trouvé, vous êtes punis : vous devez renseigner la carte en y ajoutant prénoms et images! Non mais!
H
Images : quelques gravures de l’ouvrage.
Merci beaucoup Pilou pour cette judicieuse remarque. N’étant point historien (je me suis fondé sur diverses sources documentaires pour cet aspect), j’ai modifié mon message.
Bienvenue sur le blog à nos amis Turcs, Dalmates, Uscoques et autres, sans oublier les délicieuses Vénitiennes.
🙂
H
Est-ce que les Uscoques n’ont pas été plutôt chassés par les Turcs pour leurs méfaits que pour la tyrannie « douce » des Ottomans?