Amis et Amies Bibliophiles Bonsoir,
La Bibliophilie passe souvent pour être une passion très masculine: il n’y a qu’à parcourir les travées du Salon du Grand Palais ou celles du marché Georges Brassens pour en être convaincu.Les interventions sur le blog sont également essentiellement masculines d’ailleurs, et même si les professions de la « filière bibliophile » sont naturellement mixtes (relieures et relieurs, restaurateurs et restauratrices, etc.), je connais personnellement peu de bibliophiles de sexe féminin. Elles existent pourtant et on jalonné l’histoire de la bibliophilie.
Parfois, même, elles se sont rassemblées dans des sociétés. Ainsi ai-je sous les yeux une charmante plaquette, qui regroupe les statuts et le règlement intérieur de la société bibliophilique « Cent femmes amies des livres ».
Cette jolie publication brochée (28 pages, format in-8) nous apprend beaucoup sur ces bibliophiles que j’aurais aimé rencontrer (mais peut-être cette société existe-t-elle toujours d’ailleurs?). Voici quelques extraits:
« Article 2. – Cette Société a pour but de mettre en relation les femmes s’intéressant aux questions de bibliophilie et d’établir des éditions de luxe
Article 3. – (plein de sagesse) La Société étant constituée dans un but purement artistique et littéraire, toute discussion politique ou religieuse est formellement interdite dans les réunions.
Article 4. – La Société se recrute parmi les femmes s’intéressant aux questions de bibliophilie.
Article 5. – Le nombre des membres de la Société est fixé à 100. Tout membre ayant participé à sa fondation a droit au titre de fondatrice.
…
Article 11. – La radiation pour cause d’indignité sera prononcée par le Comité après audition de l’intéressée et enquête verbale ».
Cette société publiait des ouvrages dont le tirage était limité à 130 exemplaires. Les 30 exemplaires « ne plus » seront réservés aux artistes, aux auteurs et au libraire agrée, qui était Auguste Blaizot.
La présidente d’honneur était Madame Paul Deschanel, épouse du président de la République, et on retrouve quelques autres noms illustres dans la liste des membres: La Comtesse de Noailles ou Mme Funck-Brentano par exemple.
Les adresses personnelles, elles, ressemblent à un guide des adresses les plus huppées de Paris, et si quelques membres ne sont pas parisiennes, c’est parce qu’elles habitent des châteaux en province.
Il est amusant de noter que dans cette liste de 100 membres, toutes les bibliophiles mariées (il y a quelques très rares demoiselles) sont présentées sous leur nom d’épouse, sous la forme « Mme Edouard Imbs », « Mme Achille Hauser », etc.
Ce qui évidemment amène à s’interroger, ces femmes bibliophiles étaient elles également épouses de bibliophiles, ou était-ce simplement le poids des habitudes de l’époque (cette plaquette date de 1927)? Je penche plutôt pour la seconde solution. Mais vous me direz, être femme de bibliophile est déjà un sacerdoce!
H
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oui la société des "cent-une" existe toujours et édite un livre tous les deux ans. le dernier est " un matin pour la vie" illustré par Pierre Collin sorti au mois de novembre 2011
2008 voulais-je dire
Sur les femmes et la bibliophilie, il y aurait une thèse à écrire. Je suis parfois stupéfait, en voyant une salle de vente, de constater que le public est exclusivement masculin. Heureusement, cela n'arrive généralement que quand on y vend du Napoléon. Mais tout de même…
Les femmes n'en demeurent pas moins, quoiqu'avec une certaine discretion, de redoutables bibliophiles.
C'est d'ailleurs ma relieure qui m'a fait découvrir les Cent-Une, société dont elle fait partie, et j'ai été ébloui par certaines de leurs productions, notamment par les Poésies de Mallarmé illustrées par Berthe Morisot, dont l'étui seul (un éventail) est déjà un chef-d'oeuvre.
Selon la légende, cette société aurait été créée en réaction à quelque propos outrageseument misogyne tenu par le président de la société de cent bibliophiles lors d'un dîner.
Heureux d'entendre parler d'elles ici (voir le catalogue de la vente Madeleine de Harting, qui créa la librairie la Porte étroite et qui fut membre des Cent-Une : presque toute leurs productions y étaient – Alde vers mars 2009).
Julien
si je comprends bien : Lauverjat fait les questions et les réponses !
En tous cas c'est très intéressant. Je ne sais pour les "cent bibliophiles " mais en ce qui concerne les "cent une" ces dernières ont quelques belles réalisations à leur actif.
Patrick C
Cette société était bien différente des "cent une", bien que fondée à la même époque, toujours en réponse ?! à la société "les cent bibliophiles" (fondée en 1895). En 1928, Denise Bernollin travaille à des illustrations pour "La maison de Claudine" de Colette à la demande de la Société des cent femmes bibliophiles amies du livre. Mais le livre sera illustré par Hélène Perdriat et publié en 1929.
La société n'existe plus aujourd'hui car on trouve une plaquette intitulée:
"Cent femmes amies des livres. 1927-1967 : Notice éditée à l'occasion de la dissolution de l'association, suivie du catalogue des ouvrages édités". [Paris], 1968
la présidente était peut-être alors Madame Duval.
Merci Hugues pour cette découverte
Lauverjat
Cette société a-t-elle un rapport avec les "cent-une" fondée en 1926 (cent est masculin, cent un au féminin donne cent une). Les cent une existent toujours.
Lauverjat