Où il est traité de quelques ennemis très cruels des bibliothèques et des bibliothécaires, la tierce épître – fort récréative – de Jean Marchand

Amis bibliophiles bonjour,

SENSUIT LA TIERCE EPITRE FORT RECRÉATIVEassaisonnée à l’huyle et auvinaigre / où  il est traitéDE QUELQUES ENNEMIS
TRES CRUELS DES
bibliothèques et desBIBLIOTHÉCAIRES

De quelques ennemis très cruels

des bibliothèques et des bibliothécaires
Mon Ami, tu possèdes en ton « estude », comme disaient nos anciens, de beaux et nombreux livres et tu pourrais t’en contenter. Je ne sais pas si tu hantes les bibliothèques publiques ; j’ignore si quelque jour il ne te passera même point par la tête de solliciter des puissants une place de bibliothécaire, et, comme tu es en crédit, tu l’obtiendras. Mais tu dois connaître désormais à quels périls tu t’exposes. Les livres ont, en effet, des ennemis, qui sont les ennemis des bibliothèques ou collections de livres, et dont certains sont de plus en hosti­lité déclarée avec les gardes des dites collections ou bibliothécaires. Je veux donc t’entretenir aujourd’hui de plusieurs de ces cruels ennemis. Les uns appartiennent à la nature brute et les autres au règne animal.
On doit d’abord se méfier de deux éléments, que les philosophes nomment le chaud et l’humide. Car le chaud produit le sec et le sec offense le: cuir ; la reliure desséchée perd sa souplesse, se recroqueville si elle est en parchemin, se roidit et se brise si elle est en veau : viens-tu à prendre le livre demeuré longtemps soumis aux ardeurs du chaud, le corps t’en demeurera, possible, dans la main, tandis que le dos se détachera, décollé, et que les plats, charnières rompues, tomberont l’un à dextre, l’autre à sénestre. Le chaud est engendré par le Soleil, c’est pourquoi, si les bons principes commandent d’orienter les bibliothèques vers le midi, on doit par d’ingénieuses précautions empêcher les rayons de Phébus d’atteindre et de rôtir les livres. Le chaud est aussi engendré par des moyens qui ne sont pas naturels, mais qui n’en valent guère mieux, comme ce funeste genre d’hypocauste appelé chauffage central. Je te recommande plutôt, mon Ami, un feu de bois modéré, pour dissiper la vapeur de l’air. Il semble d’ailleurs que les esprits, comburés du bois soient assez subtils pour pénétrer la peau des reliures sans l’endommager. Je les crois en tous cas bien moins maléfiques que les autres.

Autant et plus encore que du sec, méfie-toi, mon Ami, de Son contraire l’humide. L’humide est une émanation de la Terre, prétendent les philosophes. L’humide est bien plus sournois et malicieux que le sec. Il imprègne toute la reliure ; les cartons se gonflent et se déforment ; stimulée par l’humide, la peau donne naissance à toute une génération de petits végétaux qui forment sur le veau brun ou le maroquin rouge des taches d’un gris verdâtre ; peut-être même produit-elle spontanément mille microscopiques cirons. Le papier du livre se parsème de taches musses, se désagrège, s’effrite sous les doigts. Ainsi le livre n’est-il plus bientôt qu’une sorte de cadavre, par l’effet de l’humide. En outre, l’humide s’insinue traîtreusement dans les articulations du bibliothécaire et y fait venir les rhumatismes.
Mais quittons le Soleil et la Terre et passons de ces grands corps à des êtres qui attaquent les livres de propos délibéré. On se nourrit comme on peut, mon Ami, et certains petits animaux comme les vers, dont tu seras toi-même, ne t’en déplaise, la fatale victime, goûtent fort, le papier, le carton, la peau et même la ficelle de nos vieux livres. Comme ils n’ont point de lettres, ils ne distinguent pas Virgile de Quinault et le dernier des bouquins vaut pour eux le plus précieux Grolier ; l’incunable a même saveur que le romantique ; ils digèrent les théologiens mystiques et les pesants juristes ; que Proust leur soit léger ! Ces maudites bestioles creusent donc leurs mines tantôt droit tantôt de biais, sans plan médité, à travers la Science, la Philosophie, l’Histoire ou la Poésie, dont elles absorbent les miettes ; elles en retirent, certes, un avantage physique ; un profit moral, je l’ignore.
Elles se nourrissent aussi des hardes du bibliothécaire.
Certains petits quadrupèdes ne sont pas de moindres dévorateurs de la littérature : je veux parler des souris et des rats. Comme leur taille leur défend de percer des galeries dans le corps des volumes, ces rongeurs ne grignotent guère que les couvertures et les bords ; si les marges sont vastes, ils portent difficilement la dent jusqu’au texte : ne crois donc pas qu’ils s’abstiennent d’y toucher par respect — ou par mépris — de l’érudition.
—Comment, me diras-tu, écarter ces redoutables dangers qui menacent nos livres ?—Mon Ami, combats les éléments naturels par leurs con­traires, le chaud par le frais, l’humide par le sec ; entretiens les peaux des reliures avec soin, garde-les souples, sans toutefois les traiter comme de simples bottines ; conserve tes livres en un lieu bien aéré, permets-leur de respirer, feuillète-les et consulte-les souvent ; parcours tes galeries de jour et de nuit pour chasser les rats, et tends des pièges. Je ne te recommande pas les chats ; ils iraient polir leurs ongles sur les dos des reliures, et commettraient encore d’autres méfaits. Surtout, ne l’oublie pas, un livre qu’on ne lit ou qu’on n’ouvre jamais est indigne de sa place sur un rayon : il mérite bien d’être mangé.
Quant au bibliothécaire lui-même, si le temps est à la fraîcheur, qu’il chausse des pantoufles et garde le coin de son feu. Et qu’il bourre ses vieux habits de naphtaline.
Mon Ami, je ne prétends pas t’entretenir de tous les ennemis des bibliothèques : ils sont trop, et je m’en tiens aux principaux. Du reste, ceux dont je t’ai parlé ne sont pas bien gênants pour le bibliothécaire.
Nous nous sommes arrêtés aux rats et aux souris. Elevons ­nous donc maintenant, j’en ai hâte, dans l’échelle des espèces zoologiques en même temps que dans les degrés du mal. Voici non seulement le plus terrible destructeur des livres, mais l’adversaire résolu du bibliothécaire leur champion, et pour ainsi dire son fléau, cet ennemi auquel les naturels du Nou­veau Monde donneraient le numéro un, monstrum horren­dum, — le LECTEUR enfin, puisqu’il faut l’appeler par son nom. Il est plus cruel que les petits insectes et les rongeurs, quoiqu’il ne dévore pas les livres à leur façon, plus formidable aussi pour le bibliothécaire auquel il ne redoute pas de s’adresser et qu’il harcèle et persécute sans cesse, et lâchement puisque le vigilant gardien du temple ne peut l’écraser de l’ongle ni du talon.
Abrite-moi, ô Pallas, de ton impénétrable égide, afin que je parle sans crainte du Lecteur!
Le lecteur se manifeste sous des aspects divers. Il est changeant comme Protée. On en voit de grands, de gros, de lourds, de petits, de fluets, de translucides. Leur âge est tendre ou avancé. Il y’en a de tout poil : de fauves, de noirs, de gris, et même de roses et brillants du crâne, faute de cheveux. Certains ont de la barbe. Les uns ont la démarche vive et pressée, d’autres pesante et incertaine. Ils portent généralement une écritoire et des besicles. L’odeur de l’espèce, prise collectivement, n’est pas suave. Beaucoup viennent de bonne heure se livrer à leur industrie favorite, qui est de lire ; quel­ques-uns arrivent tard. Presque tous ne s’en vont qu’à la dernière minute, chassés par le janitor. Ils se montrent pour la plupart d’un maintien civil, humble, modeste (ne t’y fie pas) et doucement obstinés ; on en rencontre aussi d’arrogants et de hargneux.
Dans  l’espèce du Lecteur, j’inclus la Lectrice. Elle est de plumage varié — la description en serait oiseuse — et généralement de peu de grâce : autrement qu’irait-elle faire dans la galère?
Moins excusable que des êtres sans jugement ou poussés par la faim, le lecteur pourrait parfaitement s’abstenir de toucher aux livres ; il ne les massacre, malgré son air doux, que par vice, et seule la joie de détruire l’anime. Accompagnons-le un instant, veux-tu, mon Ami, et comme Fabre l’entomologiste, observons quelques particularités de ses mœurs. Prend-il un livre sur le rayon, surtout si ce livre est un peu lourd, au lieu de le dégager en poussant légèrement les deux voisins, le Lecteur harponne la coiffe de ses doigts crochus et tire violemment à lui le malheureux volume. Pour solide que soit la coiffe, après quelques assauts de ce genre elle finit par céder, s’arrache et pend lamentablement, renversée, la tranchefile décousue. J’ajoute que le volume, n’étant point soulevé, traîne sur la tablette, qui joue le rôle de lime ; plus il est lourd, plus le frottement est rude ; les coupes inférieures s’usent et les coins, sur lesquels porte finalement toute la charge, s’écrasent ; la peau, amincie et déchirée, laisse paraître le carton.
Emportant son butin comme après le sac d’une ville prise, le Lecteur jette le livre sur sa table : les échos de ce choc résonnent tristement dans le cœur du bibliophile. Les plats se polissent à l’excès et, si la table porte la moindre aspérité, se rayent ;- parfois la peau s’érafle. Peu importe au Lecteur. Il amoncelle près de lui plusieurs ouvrages en instable édifice. D’un coup de coude malheureux, il pousse le château qui s’effondre : à terre la Science ! Selon les hasards de la chute, hélas, hélas, le dos, hélais, hélas, les coins… et bienheureux les nerfs s’ils ne se rompent ! Enfin le Lecteur ouvre son livre, bien entendu sans avoir soufflé la poudres de la tranche supérieure ; il force la couture et le dos pour maintenir sa victime le ventre ouvert et la renverse enfin, béante sur la table, s’il quitte sa place un instant, au lieu de marquer d’un signet la page commencée. — Il lit, tache les pages de ses mains grasses ou salies de poussière et les infecte -d’un souffle empesté. Tourne-t-il les feuillets, ô horreur, il mouille son index, si ce n’est son pouce, il froisse ou plie les coins ; il souligne des passages, crayonne dans les marges ou laisse choir de sa plume de larges taches d’encre. A-t-il fini de lire, il jette une fois de plus son livre sur la table de service, ou le replace sur la tablette en le limant encore de son mieux, ou parfois… le glisse dans sa poche. Bien sûr, tout Lecteur n’est pas un Libri, mais on veut achever un travail commencé sans attendre le lendemain, reprendre son roman, le soir au coin du feu, ou jouer un bon tour au gardien ! Et les livres qui ont quitté de la sorte leur domicile légal n’y reviennent pas toujours, victimes de la négligence ou de l’oubli, tout aussi dangereux que la mauvaise intention formelle.
Ai-je besoin d’insister, mon Ami, pour te montrer que le Lecteur appartient à l’espèce la plus redoutable des ennemis des livres. Ce qui rend son crime noir et en quelque sorte inexpiable, c’est que nulle raison, je ne dis pas ne l’excuse, mais ne l’explique. En effet, le Lecteur en bonne santé et que n’afflige pas la manie, n’a aucun besoin de lire, pénètre-toi bien de cet axiome ; il peut, il doit vivre sans lire. Je voterais volontiers pour le projet de loi de  Sylvain Maréchal, très sage législateur,    « portant défense d’apprendre à lire aux femmes », et peut-être l’étendrais-je jusqu’aux hommes. Ajoute que la lecture, exercice fort malsain, fatigue la vue et oblige à chausser des lunettes. De plus, si le Lecteur ne lisait pas, au lieu de fréquenter les bibliothèques, il installerait la république des Lettres dans le temple de sa mémoire : ainsi faisaient nos ancêtres avant l’invention des livres et même de l’écriture. Ce serait un bon moyen de développer une faculté utile. D’ailleurs, le Lecteur ne pouvant se meubler ou plutôt s’encombrer la cervelle à l’infini, devrait faire un choix — pour le plus grand profit de son jugement — dans l’abondance des écrits des hommes, dont les neuf cent quatre-vingt dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt dix-neuf millionièmes à tout le moins, sont indignes du jour, à commencer, je te l’accorde, par celui-ci. Autre avantage, l’ex-Lecteur, ne lisant plus, serait sans doute, pour le soulagement de ses semblables, dégoûté d’écrire. Qu’est-ce qu’un livre, en effet ? un remède, un moyen commode d’épanchement pour ces malades nommés Auteurs, affligés d’un excès d’humeurs cérébrales ; mais on les guérirait autrement, par des exercices de gymnastique appropriés à leurs cas respectifs. Ainsi se réduirait, comme il est souhaitable, la matière littéraire, un livre n’étant généralement pas plus destiné à être écrit que lu.Je tiens en effet, mon Ami, presque tous les livres pour mauvais et néfastes encore plus qu’inutiles. Si donc les faibles d’esprit sont bienheureux, comme l’enseigne l’Ecriture, si la République n’a pas besoin de savants, — fortes paroles à graver en lettres d’or sur nos édifices, — si la science, ainsi que le veut Faust, doit être maudite, les livres qui servent à cultiver l’esprit sont superflus. Oui, mon Ami, je vénère le calife Omar, j’aimerais à saluer sa statue devant les portiques de nos grandes bibliothèques (ces têtes d’hydrocéphales), et je loue son zèle, — encore qu’excessif, il faut bien le reconnaître, et que je ne te recommande pas d’imiter indiscrètement.
Donc, si on ne lisait plus, comme cela se passerait dans ma république, il n’y aurait plus de lecteurs, et ce serait pour le plus grand bien -des bibliothèques et des bibliothécaires. Les livres, jalousement conservés, demeureraient à l’abri des infidèles et surtout des fidèles. Les bibliothécaires vivraient dans la paix, le silence et le recueillement. Je ne. verrais même pas d’inconvénient à ce qu’il n’y eût plus de livres du tout, si par exemple un feu vengeur, humain ou céleste, les réduisait en poudre. Mais il demeurerait dans les siècles des siècles des bibliothécaires pour veiller pieusement sur leurs cendres.
Ces heureux temps, hélas, ne sont point encore advenus et il y a toujours des livres et des Lecteurs, pour le tourment des bibliothécaires immortels.
Je t’ai montré, mon Ami, que les Lecteurs étaient les ennemis des livres, ennemis d’autant plus vicieux qu’ils n’ont que faire de les lire. Ce n’est pas tout, cette race est sans pitié : le Lecteur, ce que ne font pas les petits animaux, s’attaque aussi cruellement, malgré son air doux, au bibliothécaire. Il le vexe et persécute de mille manières, soit qu’il l’assomme de questions insensées, car le Lecteur sait rarement au juste ce qu’il veut, soit qu’il inscrive sur ses bulletins des cotes fantaisistes, soit qu’il réclame l’acquisition de livres nouveaux ou imaginaires, soit qu’il emprunte des volumes, soit qu’il les rapporte, soit qu’il ne les rapporte pas, soit qu’il en demande plus qu’il ne convient, soit qu’il les salisse ou qu’il en déchire les pages, soit qu’il marche à grand bruit, réclame à haute voix, éternue dans des lieux voués au silence. Du reste, le Lecteur se conformerait-il à toutes les règles, il offenserait encore l’œil du bibliothécaire en retirant un livre des rayons sous cet insolent prétexte de vouloir le lire. Le bibliothécaire, comme la Nature, abhorre le vide, et quel vide est plus affreux pour lui que ce trou noir où fut un livre, sur un rayon. J’irai plus loin – la simple demande -d’un ouvrage n’est-elle pas une sorte d’atteinte au droit de propriété du bibliothécaire, car la bibliothèque est son domaine fieffé, non celui du Lecteur ? Les raffinés pourraient même dire que la seule vue d’un Lecteur doit émouvoir de terreur et -de sainte indignation l’âme du bibliothécaire, et l’engager dans des voies contraires à sa naturelle et nécessaire quiétude.
Ainsi, que le bibliothécaire défende intrépidement, inlassablement son royaume contre la manie et même contre la présence des Lecteurs. Un Lecteur paraitr-il à l’entrée de la bibliothèque, que le bibliothécaire n’hésite pas à descendre du noble fauteuil où il siège en majesté, qu’il accoure au devant de l’intrus, qu’il le persuade d’abord par d’honnêtes paroles qu’il s’est trompé de porte, et qu’il le pousse poliment dehors. Si le Lecteur insiste, que le bibliothécaire le foudroie du regard. Si le lecteur demande à lire, symptôme d’un grave désordre mental, que le bibliothécaire l’expédie aux Petites Maisons. Si le Lecteur veut emprunter un volume, que le bibliothécaire crie : « A la garde ! » et qu’on embastille le drôle. Puis, que le bibliothécaire, épuisé par ces émotions, regagne son trône et rentre dans son repos, son silence et sa sérénité.
Il faut avouer, l’amour de la vérité m’y pousse, que parfois le bibliothécaire, obéissant à une funeste inspiration, introduit l’ennemi dans la place. Il vante à tout venant les commodités , les richesses et les singularité de son dépôt, il s’enhardit môme jusqu’à exposer en vitrines les pièces rares et précieuses. Homme aveugle, homme imprudent, n’est-ce pas un sûr moyen d’attirer les Lecteurs, plus à craindre que les rats ? Puisse un boeuf demeurer toujours sur ta langue !
Tant que leur démon poussera les Lecteurs à vouloir lire les livres des bibliothèques, et tant que les bibliothécaires devront subir cette injurieuse prétention, je te supplie, mon Ami, pour l’amour de Dieu, de ne mettre les pieds dans une bibliothèque ni comme lecteur ni comme bibliothécaire : tu me placerais dans la dure alternative de te charger de malédictions ou de pleurer sur ton sort.
Ton invariable serviteur,SENNAHOI TORRACEM,Garde honoraire de la bibliothèque d’Alexandrie.
Tiré sur les presses de l’Imprimerie Taffard 6, rue Métivier, Bordeaux Juin 1940

7 Commentaires

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  4. le bibliophile comme le bibliothécaire n'aime pas les lecteurs, ils se comprennent sur ce sujet.
    Comme dit Eco, il ne faut pas lire ses livres, mais seulement les feuilleter de temps en temps ; c'est suffisant pour en extraire la substantifique moelle. Pas la peine de prendre le risque de les abîmer en les lisant.

  5. Merci pour ce texte, délicieux, comme les autres textes de Jean Marchand. En contraste, sa date de publication : juin 1940, à Bordeaux, où s'était replié le Gouvernement et d’où le Général de Gaulle s'envolait pour Londres…

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