Le rangement, la classification, la bibliothèque

Où et comment rangez vous vos livres?

Un sujet en apparence simple, puisque nous connaissons tous les conditions nécessaires à la bonne conservation des livres… en réalité, c’est un petit peu plus complexe, en tout cas pour moi.

Où est-ce que je range mes livres? Euh, et bien j’ai quelques bibliothèques, mais si l’on me pose la question, l’honnêteté me conduira à répondre un « partout » embarrassé. De manière générale, je range bien évidemment mes livres dans des bibliothèques. Oui mais voilà, le métrage des rayons de bibliothèques a une fâcheuse tendance à évoluer beaucoup moins vite que le nombre de livres que je possède, à la fois parce que je partage mon domicile avec deux petites filles et leur maman et qu’elles ont également droit à la parole en ce qui concerne l’aménagement, et parce que cette faim dévorante qui sommeille en moi nécessite des acquisitions régulières…

Les livres débordent donc des bibliothèques, même si certaines d’entre elles accueillent deux rangées de livres, en profondeur. Des livres anciens, vous en trouverez donc également sur mon bureau, sur la table de nuit, sur les tables, bref un peu partout. Ce n’est pas ce dont je suis le plus fier.

Il est à noter que je ne peux exploiter totalement mes bibliothèques… En effet je dois souvent me contenter de la moitié supérieure, parce que les rayonnages les plus bas sont à portée des mains de la plus petite de mes filles, qui comme vous le savez, est bibliophage…

En termes de conditions de conservation, je ne les protège pas derrière des vitrines, ils ne sont pas trop exposés à la lumière et l’air n’est ni trop sec, ni trop humide, et circule convenablement. Ceux qui sont en transit entre un bureau et une bibliothèque sont en général posés sur les plats (et les piles atteignent parfois des sommets intéressants), tous les autres reposent sur la tranche. Je les nettoie une fois par an, en dehors de la poussière éventuelle que je nettoie régulièrement, et je cire certains d’entre eux occasionnellement, mais cela reste assez rare.

Deux petits « secrets » en passant…
Pour les soins importants, j’utilise la cire 213 de la BNF, que vous pouvez acheter par correspondance si vous n’êtes pas parisien. Pour les petits bobos, un libraire m’a conseillé une crême hydratante que l’on trouve en pharmacie, Yctiane, qui est très efficace.

Je suis surtout vigilant à trois questions en fait : la sécheresse, qui peut craqueler des reliures, l’humidité, néfaste pour le papier, et la luminosité. Ce qui est certain, c’est qu’il y des livres partout! Finalement, ma marge de manoeuvre est limitée en ce qui l’espace où je peux ranger mes livres, reste le classement. Vaste débat… j’ai tout essayé. Le problème est que dès qu’une nouvelle acquisition fait son apparition et cherche à se trouver une place dans les rayonnages, c’est une véritable réaction en chaîne et je dois tout bouger… Pour y remédier, j’ai essayé de créer 5 espaces, par type de livre : un espace pour les livres de voyages, un pour la littérature, un pour l’histoire, un pour l’ésotérisme, et un pour le reste. Je parviens peu ou prou à maintenir un semblant d’ordre de cette façon. Malheureusement, je n’ai pas le courage de rédiger une fiche pour chaque livre, ni de regrouper les références dans un fichier ou un système de classement particulier (avez-vous déjà utilisé l’outil gratuit fourni par abebooks pour classer une bibliothèque?). En revanche, lorsque j’achète un livre chez un libraire, je conserve bien entendu la fiche, et lorsque j’achète le livre dans une vente aux enchères cataloguée, je découpe ou je photocopie la description du lot.
Bref, en relisant ce message, je constate que j’ai beaucoup d’efforts à faire!

Je crois que je vais regarder tout ça ce soir, à moins que je ne m’interroge comme toute la France… reliure Royal ou édition originale du Petit Nicolas?
🙂
H
Illustrations : quelques photos de l’objet du délit.

3 Commentaires

  1. la remarque précédente (« tu sais. Il ne faut vraiment s’inquiéter et la situation ne devient réellement grave que le jour où les livres envahissent le dessous de ton lit ! » A méditer…) me fait me remémorer mes jeunes années où habitant dans un petit appartement et venant d’aquérir une maison, je reçu un déménageur pour faire le devis du transfert de tout le mobilier. Le cubage fut fait rapidement, et nous avons opté pour une solution économique dans laquelle il fournissait les cartons que nous avons rempli. Le pauvre homme n’imaginait pas que les deux lits cachaient largement plus d’un mètre cube de livres dont vous imaginez le poids. Rien ne lui avait été caché, mais qui aurait imaginé un tel rangement.Son fils nous déclara quelques jours plus tard, lors du déménagement: »mon père vieilli, il s’est bien trompé dans votre devis… » Depuis les livres ont gagné un repos mérité dans des bibliothèques dignes de ce nom, mais il faut reconnaitre qu’avant d’en acheter de nouvelles, j’utilise des caisses de bois servant à l’emballage des bouteilles de grands vins, pilées les unes contre les autres, elles restituent des étagères aux noms charmants, plus aisées à manipuler et donc à réordonner pendant le temps nécessaire à trouver l’ordre optimal (s’il en est!!).

  2. un jour il y a de cela déjà plusieurs paires d’années, un ami libraire m’avait dit : « tu sais. Il ne faut vraiment s’inquiéter et la situation ne devient réellement grave que le jour où les livres envahissent le dessous de ton lit ! » A méditer…

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