Les relieurs du début du 20ème siècle: une EO de Bel-Ami dans une reliure en plein maroquin signée Henri Noulhac

Amis Bibliophiles bonjour,
Juste pour les yeux et pour rebondir sur l’un des derniers commentaires d’Olivier je crois, dans le cadre de nos échanges sur la qualité des relieurs d’hier et d’aujourd’hui. Un relieur du début du 20ème siècle, Henri Noulhac, signe ce joli maroquin chocolat doublé, sur une édition originale de Bel-Ami.


Gardes de soie, couvertures brochées conservées.



H

31 Commentaires

  1. Une reliure qui a des nerfs…!
    Quant aux échanges précédents, mon hypothèse est qu'il s'agit d'une expérience de psychologie expérimentale.
    Olivier

  2. Sandrine,
    Sur ce message, vous postez une nouvelle fois un tiers des commentaires, dont parfois 4 à la suite.
    Certains sont simplement illisibles parce que bourrés de fautes diverses, de frappe ou de grammaire, d'autres n'ont qu'un intérêt limité, l'un enfin est une énorme erreur, encore plus pour un professionnel.
    Ce comportement me vaut de nombreux emails de lecteurs désabusés qui trouvent une nouvelle fois que vous polluez le blog, et génère des réactions épidermiques dans les commentaires, que je suis las de traiter.
    Il me semble que vous avez été pourtant invitée plusieurs fois à la modération, par Gonzalo, par Benoît, par moi. Ceci ne semble pas porter ses fruits.
    Merci d'en tenir compte une bonne fois pour toutes, et de retrouver la voie de la modération. Je ne laisserai pas un grand nombre de lecteurs être pollués ainsi.
    Merci
    Hugues

  3. Le problème c'est que nous, on ne s'en remettra pas… Une relieure qui fait de telles erreurs….
    Peut-être qu'en parlant moins, beaucoup moins, mais mieux, vous auriez l'air plus pertinente.
    Ne pouvez vous vous taire un instant et laisser parler cexu qui savent?
    Jacques L.
    PS: sans parler de votre écriture, que même Champollion aurait du mal à décrypter. Vous avez un blog, je crois, exprimez vous là bas.

  4. Bonsoir bibliophile Rhémus, le doreur sur tranche pour moi n'est pas le m^me que le doreur sur dos. Les compétences ne sont pas les mêmes; c'est le relieur qui compense les témoins au début de la reliure pour pouvoir pratiquer une endossure correcte en queue du livre.. le doruer dore sur le dos sont titre en dernier, puisque pour dorer les tranches il ne faut pas que la couvrure soit réalisée.
    Je ne connais pas d'autre doreurs en france que la societé Hermet , je crois, qui a repris l'entre prise de M. Cock. Connaissez vous d'autres artisans qui pratiquent cette technique de façon impeccable?
    merci de votre réponse.
    Bien à vous
    Sandrine

  5. oui c'est vrai j'ai dit une connerie enorme mais bon je m'en remettrais…
    🙂

    in 8 raisin= 3 pli=8 feuillets = 16 pages
    Format du raisin 50*65 ce qui fait un livre au format avant rognage de 24,5*16

  6. Bonsoir, les témoins sont la différence en te les pages d'un livre lorque la feuille imprimée et calée par l'imprimeur , ne l'est pas de façon réguliére sur la presse. Au pliage et à l'assemblage puisque l'imprimeur imprime sur, par exemple un format raisin pour un in8 vous donnera des cahiers de 16 feuilles, 32 pages, avec des différences en tête, gouttière( opposée au coté de dos, le mors) et queue du livre. Seule la t^te etant dorée, dans ce cas… essayez de dorer la gouttiére et la queue du livre, avec témoins de 4 cms sans compensation…. avec tout le respect que je vous dois…
    ;-))
    Bien à vous et avec mon amitié bibliophilique
    sandrine

  7. Il est bien d'oser, Gonzalo, du moins de cette façon et sur ce sujet : on appelle "témoins" en reliure les feuillets les plus petits que le relieur ne doit pas atteindre à la rognure; "dorer sur témoins" un livre aux tranches non rognées, c'est dorer le bord des feuilles inégales sur la tranche.

  8. D'accord avec Jean-Paul. Si la couverture est vraiment très sale, rien n'empêche de la faire relier à la fin du volume, avec le dos…

    Une question de béotien, mais j'ôse tout (oui, je sais, moi aussi j'ai vu les tontons flingueurs…) : qu'est-ce que c'est que les "témoins" dont vous parlez avec tant de passion?

  9. Bernard,

    Toujours relier couverture et dos d'un livre XIXe.
    "Peremptorius", certes,diront certains, mais c'est la règle depuis au moins Vanderem, et c'est surtout la seule façon de ne pas avoir de regrets (qui ne servent à rien, comme vous le savez) : il y a des couvertures rarissimes ….

  10. Une question que je me pose à chaque fois que je fais relier un ouvrage du XIXème: faut-il conserver la couverture imprimée, même lorsqu'elle n'est pas irréprochable, (salissures, déchirures, …). Il m'est arrivé de les faire doubler lorsqu'elles sont fragiles. Faut-il garder le dos comme l'ont fait certains relieurs, ce qui fait qu'on retrouve une bande verticale à la fin.
    Le pb se pose surtout lorsqu'un envoi de l'auteur se trouve sur la couverture.
    J'avoue que je suis presque toujours déçu à l'ouverture du livre lorsque je vois une couverture tachée …
    Ma dernire solution: ne pas faire relier la couverture, mais la garder et la joindre à sa place au volume.
    Bernard

  11. J'ai eu un livre avec témoins à compenser… La galère.
    Les erinnyes
    petites collections littéraires exemplaire sur japon national hc
    Je ne sais pas quoi penser sur ce livre;
    Un exemplaire qui aura échappé au massicot? les proportions de mises en pages semblait montrer que les témoins aurait été plus petits.
    Une facétie de l'imprimeur? un caprice d'un bon client? un essai avant le numéro 1, H.C.
    Sandrine

  12. par "témoins importants", Pierre parle de plusieurs centimètres, (jusqu'à quatre dans certains cas !) et surtout des témoins très irréguliers, ce qui se rencontre quelquefois, et là c'est vraiment une épreuve de feuilleter de tels livres. Ici ce n'est pas le cas, d'après les photos et mon propre exemplaire : les témoins font quelques rares millimètres. A peine peut-on les qualifier de témoins, ils n'ont presque rien vus…

  13. Ce sont des témoins importants qui sont, en effet, ridicules car ils empêchent la lecture. Quand ils sont réduits, ils permettent d'apprécier la qualité du papier avant rognage et lui enlèvent son aspect industriel. Par contre, j'apprécie que la tranche supérieure soit rognée et dorée. Pierre

  14. tout commentateur est un prosélyte en puissance…
    et je partage l'avis de Pascalmarty : les témoins, c'est pénible… mais au moins personne n'a rogné le livre. A tout prendre, je préfère un livre avec témoins, à un livre trop rogné.

  15. Magnifique sobriété de l'extérieur avec pour seule liberté les nerfs très saillants. Matériaux splendides pour les gardes et harmonies de tons parfaites. Je serais comblé, sans ce snobisme XIXe de laisser des témoins qui ne facilitent pas le tournage des pages (je vais peut-être m'attirer des foudres, mais je ne suis pas un prosélyte, hein, je parle juste pour moi).
    Calamar dit faire attention à ne pas employer le mot police pour désigner un caractère. Ma remarque de l'autre jour sur le blog de Pierre ferait-elle donc pourtant de moi un prosélyte sans le vouloir ? : D

  16. 'ai une reliure assez comparable, de Noulhac également, sur une EO d'Anatole France. Seules différences visibles : les gardes sont en moire unie, ce qui est moins spectaculaire. Et les lettres du titre et du nom de l'auteur sont en minuscules, dans un autre caractère (je fais attention à ne pas écrire "police"). La reliure est en maroquin vert, de même que les gardes, et la doublure est apparemment du même maroquin que votre exemplaire.
    Il y a également des doubles gardes, ce qui semble aussi le cas du votre.
    Est-ce que Noulhac avait une spécialité de ce type de reliures, ou est-ce une coïncidence ?

  17. Et bien justement je me penche dessus en ce moment… Peu d'infos disponibles… J'essaierai d'en faire un petit papier si je trouve le temps… Et si je trouve assez de matière, ce qui n'est pas le cas pour le moment… Si certains/nes ont des pistes…

  18. Bonne question Gonzalo ! Je pense que les relieurs devaient se fournir vers les marchands d'étoffes et que ces étoffes, le plus souvent en fils de soie brodés ou brochés, venaient des meilleures fabriques, sans doute dans le lyonnais, les spécialistes de la discipline.

    B.

  19. Une reliure signée de Noulhac c'est la certitude d'une exécution technique parfaite et une élégance dans les moindres détails. J'adore les reliures produites par cet habile artisan.

    B.

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