Lecture indispensable pour Bibliomanes et Bibliophiles: « Bibliomanies », recueil de texte édité par Ivres de Livres

Amis Bibliophiles bonjour,
Les livres c’est bien, les livres sur/autour des livres, les connaisseurs vous le diront, c’est parfois presque mieux. Mais ils sont rares et c’est pourquoi c’est toujours un grand plaisir d’annoncer une nouvelle publication. En voici une, à paraître le 3 janvier 2011, qui réjouira les bibliophiles et les bibliomanes de toutes époques.

L’ouvrage en question a pour titre Bibliomanies (in-8, 224 pages) et constitue un recueil de grands textes autour de la Bibliomanie. On retrouve ainsi 12 textes, qui couvrent 19 siècles, de Sénèque à Cim. Certains sont des références, ainsi De la Bibliomanie de Bollioud-Mermet, ou le Bibliomane de Nodier, d’autres sont moins connus, comme la nouvelle de Flaubert intitulée Bibliomanie ou le texte de Newill, Un Antoine Schouten.
Voici les 12 textes proposés:
Sénèque: de la tranquillité de l’âmeLucien de Samosate: contre un ignorant bibliomanePétrarque: de l’abondance des livresLa Bruyère: de la modeLouis Bollioud-Mermet: de la bibliomanieD’Alembert: article « Bibliomanie » de l’EncyclopédieCharles Nodier: le BibliomanePaul Lacroix: les BibliomanesCharles Asselineau: l’enfer du bibliophileGustave Flaubert: bibliomanieCharles Newill: un Antoine SchoutenAlbert Cim: bibliomanes et bibliolâtres
J’ai tout lu en quelques heures, et si la tentation est grande d’entrer dans les détails, je préfère vous laisser découvrir ces textes, essais ou nouvelles.
La lecture est très agréable, puisqu’il s’agît pour chacun de nous de s’interroger au fil des pages sur sa propre condition de bibliophile et de bibliomane (pour moi, les deux sont indissociables), la mise en abyme est parfois vertigineuse, parfois simplement on esquisse un sourire en se retrouvant ça ou là.
Cela nous rappelle que le bibliomane sommeille en chaque bibliophile, sans pour autant être son côté obscur. Je trouve que l’on oppose trop souvent les deux, le terme de bibliomane étant inexorablement utilisé de manière péjorative, quand il atteint des extrêmes pathologiques: on peut être bibliophile et bibliomane (mais à quel degré?), et bibliomane tout en étant bibliophile, c’est comme le poison, ce n’est qu’une question de quantité. Et puis finalement, on est toujours le bibliomane de quelqu’un d’autre, non?… cela reste donc un jugement extérieur, mais qui se fonde sur peu de choses, car qui est capable de connaître un bibliophile, ses ressorts, en profondeur?
Je suis bibliophile, je suis régulièrement bibliomane. A mon grand désarroi, je ne peux hélas l’être autant que je le souhaite… ayant plusieurs petites bouches avides à nourrir que la littérature ne parvient pas encore à sustenter.
Mais revenons à l’ouvrage: le papier est de bonne qualité, l’impression est claire, nette, le texte est doux. Bref c’est une lecture que je vous recommande tout particulièrement.
Pour vous procurer l’ouvrage, édité par le libraire-éditeur IVRES DE LIVRES, vous pouvez vous rendre sur le site http://www.ivres-de-livres.fr/, ou envoyer un email à guinot@ivres-de-livres.fr. Prix: 16 euros.
A se procurer d’urgence si vous êtes bibliophile et d’extrême urgence si vous êtes bibliomane, bref c’est indispensable! (ne serait-ce que pour soutenir cette nouvelle maison d’édition qui s’est fixée pour mission de publier des livres autour des livres).
H
P.S.: sur http://www.ivres-de-livres.fr/, une vidéo présente l’ouvrage de façon plus aquatique. C’est fort curieux, mais sympathique. 

6 Commentaires

  1. Un petit peu, Jean-Paul, quand vous répondez : "le sujet a été traité exhaustivement dans…" ; vous semblez dire "tu redondes, mon cher Hugues" 😉 Bonne année Jean-Paul !
    Benoît P.

Les commentaires sont fermés.