Les papiers gaufrés

Amis Bibliophiles Bonsoir,

je cède la parole à Gilles ce soir, pour un message sur les papiers gaufrés.

Pendant que Hugues et Jean-Paul (surtout, en ce moment NDLR) travaillent pour notre plaisir à la NRLA et méritent ainsi leur place au panthéon des bibliophiles, je fais benoîtement scintiller quelques rares contre-plats de papiers dorés et gaufrés.

Ce type de papier qui orne les contre-plats aussi bien que les gardes, a été inventé en Allemagne en 1690. La technique est issue de l’impression sur tissus au moyen de plaques de cuivre gravées telle qu’elle était pratiquée à Augsboug, d’où le nom de « papiers d’Augsbourg » qu’on rencontre parfois. Cette ville restera tout au long du XVIIIe le principal centre de production. La mode de cette garniture de luxe ne perdurant guère au-delà du XVIIIe. 
Les papiers sont le plus souvent signés du maître fabriquant. A Augsbourg citons Johan Michaell Schwidbecher, Georg Christoph Stoy ou Michael Munck. Le décor s’inspire le plus souvent des motifs baroques floraux. En France ces papiers sont rapidement utilisés mais dans la seconde moitié du XVIIIe les relieurs français préfèrent les papiers dorés gaufrés à petits motifs géométriques, (étoiles, losanges…) souvent utilisés sur les almanachs ou en couverture de petits éphémères.Un article sur ces papiers figure dans le livre de Marie-Ange Doizy « De la dominoterie à la marbrure », Art et Métiers du Livre éditions, Paris, 1996.

Gilles/Lauverjeat

merci
H

99 Commentaires

  1. A noter que dans le même style, il y en ce moment à la bibliothèque des Arts Décoratifs une -très- petite exposition sur les papiers marbrés du XVIIème à aujourd’hui. Environ 5 ou 6 vitrines.

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