Amis Bibliophiles bonjour,
Le jeu video, souvent considéré comme le 8e art, est définitivement en train de gagner ses lettres de noblesse. Cette semaine, il vient frapper aux portes de la bibliophilie de diverses façons.
D’une part, une exposition, l’âge d’or du jeu vidéo, lui est consacrée au Grand Palais pendant 10 jours.
D’autre part, une vente aux enchères, organisée le jeudi 13 juin à Drouot par Millon lui est intégralement consacrée, proposant plus de 300 lots à la vente, regroupés dans un catalogue qui fait déjà référence.
Enfin, et surtout, comme pour les livres rares et précieux, la BNF s’active pour acheter les plus belles pièces sur le marché, se livrant une bataille féroce avec les grands musées américains.
C’est en effet, le Strong, un très sérieux groupement de musées de l’Etat de New York, qui s’est ainsi porté acquéreur du fameux lot de jeux vidéos mis aux enchères sur ebay pour 1 million d’euros par un collectionneur français.
Mais pourquoi la BNF me direz-vous? Et bien c’est très simple, depuis 2006, la loi sur la conservation du patrimoine concerne également les logiciels vidéoludiques, et les jeux vidéos sont donc soumis au dépôt légal.
La BNF est ainsi déjà en possession d’une collection de 30 000 jeux, et s’est lancée récemment dans une politique d’achat rétrospective. Face à un délai trop court, et à des contraintes budgétaires importantes (cela vous rappelle quelque chose?), la BNF n’a hélas pas pu se porter acquéreur du lot de 7000 jeux et consoles, qui est parti vivre ne nouvelle vie outre-Atlantique, au moment où Pac-Man fait son entrée au MoMA, le Musée d’Art Moderne de New York.
Exposition au Grand Palais, vente à Drouot, intérêt marqué de la BNF, le jeu vidéo fait une entrée remarquée sur le marché.
Il est intéressant de noter que le jeu vidéo n’a que 50 ans, une paille par rapport à l’histoire du livre… Reste à savoir quelle sera sa place dans notre société dans quelques dizaines d’années ou quelques siècles. Personnellement, et sans parti pris, je crois beaucoup au fait qu’il trouve sa place dans le monde de l’art et donc, à terme, de l’antiquité.
Il est ainsi à noter que le jeu vidéo est aujourd’hui le loisir numero 1 des français de moins de 35 ans, que les deux produits culturels les plus vendus en France sont deux jeux vidéos (loin devant les livres, les dvds, les films) et qu’à titre de comparaison, le chiffre d’affaires du jeu vidéo en France est le triple du chiffres d’affaires de l’industrie musicale.
Pour la petite histoire, les comportements des collectionneurs de jeux vidéos sont d’ailleurs assez proches de ceux des bibliophiles: biblio/ludomanie, recherche de l’exemplaire parfait, recherche d’exemplaires en condition d’époque, envois, provenance,… et même avec ses incunables dans les premiès années qui nécessitaient de placer des feuilles sur l’écran de télévision.
Le jeu vidéo, c’est indéniable, est une forme d’écrit numérique.
Amis libraires, vous savez comment vous recycler! Si j’étais vous, je commencerais à stocker.
Cet article a été, naturellement, écrit sur une plate-forme de jeu numérique.
H
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Sur chine appliqué, c'est encore mieux; sauf s'il y a des rousseurs parce que plus possible de laver les feuilles à la javel, faut se payer un restaurateur.
Moi ce que j'aime c'est la continuité; les trucs qui se pérennisent sur -au moins – trois-quart de siecle, SAV inclus. Tiens, moi, j'aime les dynasties. Les Estienne, les Didot, les de père en fils, genre je te retapisse le Tchemerzine, même que tu peux ebayer le tien, parce que Tchemerzine sans annotations, c'est peau-de-balle. Si t'as pas les notes savantes de Lucien, 3 eme génération d'une dynastie qui, de beau-père en fils, en est -Today- à la cinquième -active, j'entends-, t'es un clodo de la Biblio. Donc j'ai mis en couverture de mon catalogue "été 2013" l'E.O. de Karaté Kid, celle de 1984. Mais la double-page centrale, genre poster in PlayBoy, je l'ai réservée à l'édition de 2010 (Hollywood : Chan & Smith, s.d. ca 2010).
2 bobines 45/36, emboîtages composites de l'époque, étiquettes imprimées du producteur; bosses sans gravité au couvercle.
Perso, j'aime pas les commentaires; suis pas là pour faire votre éducation… voyez Brunet.
Mais sur ce coup, je me lache. Robert, Henri, Ugo Estienne, Elzeveir, Firmin… filiations à mettre en avant pour motiver la Francois-Mitterand-Dubai, dont j'ai rencontré le budgetiseur au temps de l'opération Louvre-Dubaî. Ce qu'il lui faut, c'est du gravé dans la roche, du qui résiste au temps et aux nuées de sauterelles. Du intemporel.. Et là, je le sers, et à son entière satisfaction, vu le nombre de 0 qui s'alignent sur son chèque Emiratis Central BanK.
Pensez-donc !!! La filiation morale… comme de Platon à Marcilio Ficin : de Bruce Lee à Jackie Chan… Et si vous etes durs de la feuille, on vous mets les sous-titre… mais oui, le Smith en question, subséquemment éléve de Jackie est le propre fils de Will… Yes, THE BIG SMITH, celui de Men in Black, I, II et III, respectivement : Hollywood : Sonnenfeld, 1997; idem, 2002; idem, 2012; de Independence Day (Hollywood : Emmerich, 1996) et bien sur de Ali (Hollywood : Mann, 2001)… A signaler l'année 2013 ou le fils tournera avec le pere After Earth (Hollywood : Shyamalan, 2013)
Bien sur l'un des Smith, pere, fils ou petit-fils, taraudé par sa fibre parpaillote, ira se réfugier à Geneve vers 2023 et continuera, avec d'autres éxilés de la même confession, comme Spielberg (Jurassic Parc. Hollywood : Spielberg [Chrichton], 1993) pere, fils ou petit-fils, à produire des films novateur, reflets d'une époque tourmentée comme "le retour du Libraire", " Le librairie habite au 21" ou encore "The skrull bookshop and other tales"…
hum… ce billet ne génère pas un flux de commentaires propre à rester dans les annales…
Mais promis, dès que je trouve un jeu vidéo sur Japon, j'achète !