Amis Bibliophiles bonsoir,
Le bibliophile du Blog du Bibliophile étant en vacances, c’est Bernard qui vous propose ce soir un nouvel opus de sa désormais célèbre saga « Bibliophilie et Sciences ». Aujourd’hui Newton, Musschenbroek et s’Gravesande.
Les idées de Newton ont été enseignées en Hollande avant de l’être en France. Les cours de physique les plus célèbres sont ceux de deux professeurs, Musschenbroek et s’Gravesande. Leurs ouvrages ont rapidement été traduits en français et ont été utilisés en même temps que ceux de Nollet.
En 1726, Musschenbroek fait paraître en latin ses Elémens Physico Mathématiques. Cet ouvrage est réimprimé en 1734 avec quelques légers changements. Il en donne une version hollandaise en 1736, réimprimée en 1739. La première traduction française est due à Pierre Massuet (1698-1776), naturaliste et historien, qui étudia la médecine à Leyde et s’établit à Amsterdam.
Essai de Physique. Leyden, Samuel Luchtmans. 1739. 2 volumes in-4 ; portrait, XXV, (3), 502 pp, 12 pl ( I à XI avec V*). – (2) pp, pp 503 à 914, (30) pp, 18 pl ( XII à XXIX) – 63 pp, 4 pl – 8, (2) pp. Cet ouvrage a été réédité en 1751.
Essai de physique. Leyden, S. Luchtmans. 1751. 2 volumes in-4 ; portrait, XXIII, 3, 495 pp, 12 pl. – (3) pp, pp 494 à 882, (26) pp, 18 pl, 60, 8 pp, 4 pl, 1 carte.
Musschenbroek fait réimprimer en 1741 ses Elémens de Physique, avec quelques changements et quelques corrections. Il donne encore en 1748 les Institutions de Physique avec un abrégé des nouvelles découvertes. En 1760 il décide de faire imprimer un ouvrage plus ample. La partie mécanique est considérablement augmentée. Les plus grands changements se trouvent dans le chapitre sur l’électricité. Musschenbroek meurt le 19 septembre 1761 ; l’édition est terminée par un disciple, Jean Lulolfs, en 1762, sous le titre Introductio ad philosophiam naturorum . Cet ouvrage est le dernier état du cours de Musschenbroek. Il a été traduit en français par Sigaud de La Fond. Le premier volume est précédé de l’édition originale du Discours sur la meilleure manière de faire des expériences de Deslandes, lu à l’Académie d’Utrecht le 17 mars 1730.
Cours de physique expérimentale et mathématique… Paris, Ganeau, Pineau. 1769. 3 volumes in-4 ; XLVIII, (4), 472 pp, 26 pl. – (4), 510 pp, 16 pl, 1 tableau – (4), 503, (1) pp, 22 pl, 1 carte.
Wilhelm Jacob s’Gravesande (1688-1742), savant hollandais, fait en 1715 un voyage en Angleterre pendant lequel il se lie avec les savants de ce pays. Il devient, en 1717, professeur à l’Université de Leyde où il enseigne successivement les mathématiques, l’astronomie et la philosophie. Il est l’un des premiers à adopter et à propager les théories de Newton.
S’Gravesande entreprend une adaptation des Principia afin que l’œuvre de Newton soit accessible à l’enseignement et au grand public. Cette adaptation implique l’ajout de démonstrations empiriques antérieures à l’explication théorique, mathématique des phénomènes. La première édition de Physices Elementa Mathematica, Experimentis Confirmata, date de 1720-1721. La première traduction française, de la troisième édition latine de 1742, est due à Elie de Joncourt (1697-1765), professeur de philosophie et de mathématique. Cette édition est très augmentée par rapport à la première.
Élémens de physique démontrez mathématiquement et confirmez par des expériences, ou introduction à la philosophie newtonienne. Leide, Jean Arn Langerak, Jean et Herman Verbeek. 1746. 2 volumes in-4 ; (4), LXXIII, 534 pp, 52 pl. – (14), 460, (18) pp, pl 53 à 127.En 1747 paraît une autre traduction due à Charles François Roland de Virloys (1716-1772), architecte, professeur de physique et de mathématique. Cette traduction est moins estimée que la précédente et les planches sont moins belles.
Élémens de physique ou introduction à la philosophie de newton… Paris, C.A. Jombert. 1747.2 volumes in-8 ; (8), IV, 356, (2) pp, 25 pl. – (2), IV, 478, (2) pp, 25 pl.
HMerci Bernard,On trouve en fin de volume : « Description de nouvelles sortes de machines pneumatiques tant doubles que simples. Avec un recueil de plusieurs expériences, curieuses et instructives que l’on peut faire avec ces machines par Mr Jean van Musschenbroek, qui fait lui-même ces pompes à Leiden » puis la « Liste de diverses machines de physique, de mathématiques, d’anatomie, et de chirurgie qui se trouvent chez Jean van Musschenbroek à Leyden. »Pieter van Musschenbroek (1692-1761), physicien hollandais, exerçe d’abord la médecine, puis est successivement professeur de philosophie, de mathématiques et de médecine à Duisburg, à Utrecht, et enfin à Leyde en 1740. Il est l’élève et l’ami de Willem Jacob Gravesande. Il contribue puissamment par ses leçons, ses découvertes et ses ouvrages à introduire en Hollande la philosophie expérimentale et le newtonianisme ; on estime surtout ses recherches sur l’électricité, la cohérence des corps, le magnétisme, la capillarité, le pyromètre. En 1746 il réalise la célèbre expérience de la bouteille de Leyde, ancêtre du condensateur, ce qui accélère les recherches sur l’électricité.
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Sans oublier les Elemens de la philosophie de Neuton publiés par Mr de Voltaire en 1738. Vous en aviez fait un billet fort clair, il a quelques temps.
Je découvre cette partie de la bibliophilie avec un intérêt sans cesse renouvelé. Pierre