Amis Bibliophiles Bonsoir,
Je vous propose de découvrir un peu plus l’un des piliers du blog, Jean-Marc, qui est aussi le créateur de la bibliothèque dauphinoise : www.bibliotheque-dauphinoise.com.
Bonjour Jean-Marc, pourriez-vous nous parler un peu de vous et de votre bibliothèque?
Ingénieur, travaillant dans un grand groupe automobile (le même que celui du précédent portrait), rien ne me prédisposait à la bibliophilie.
Je suis arrivé à la bibliophilie par l’amour de la lecture. Depuis toujours, je lis et j’achète les livres que je lis. Peu à peu, je suis passé à la bibliophilie, mais j’en parlerai un peu plus loin.
Ma bibliothèque est donc le reflet de mon rapport au livre. On y trouve tous les livres d’occasion que j’ai achetés lorsque j’étais étudiant, les livres que j’ai achetés depuis, avec le passage progressif à la bibliophilie. Mon attachement au livre est tel que, pour moi, ces livres de poche d’occasion à 1 franc que j’achetais lorsque j’étais étudiant dans le début des années 80 ont presque autant de prix sentimental que les beaux livres que j’ai acquis depuis.
Quelqu’un qui aurait la patience de regarder tous les livres que je possède pourrait dessiner mon portrait et reconstituer, comme un archéologue, les différentes phases par lesquelles je suis passé au cours de ma courte vie de lecteur et même ma vie tout court, puisqu’il n’est pas de préoccupations ou d’intérêts personnels qui ne se soient un jour concrétisés dans un livre. Ce sont eux qui m’ont permis de découvrir la littérature et l’histoire, mes deux passions de lecteur. On y trouverait aussi un rayon de livres en espagnol, souvenir de mes quelques années en Espagne, ou des livres sur les Etats-Unis, ma destination préférée de voyage, qui ne s’est pas transformée en passion bibliophilique pour ce pays.
J’ai eu la chance il y a quelques années, avant le boom immobilier, de pouvoir acheter le studio voisin de mon appartement pour créer un pièce de plus. Je peux donc consacrer une pièce entière à ma bibliothèque, ce qui me permet de conserver mes livres dans de bonnes conditions de lumière et de température. Mais les livres envahissent mon appartement et j’ai maintenant un vrai problème de place. Et je ne parle pas de ceux que j’ai dû remiser dans la cave.
Depuis quand la passion de la bibliophilie s’est-elle emparée de vous? Comment vivez-vous votre bibliophilie?
Je suis arrivé à la bibliophilie par deux cheminements personnels. Le premier est celui dont j’ai parlé, l’amour de la littérature, de l’histoire, qui s’est concrétisé dans le livre, sous toutes ses formes, même les plus modestes. Le deuxième est un attachement aux Hautes-Alpes, à la montagne.
Lyonnais d’origine, parisien d’adoption depuis plus de vingt ans, je reste profondément attaché aux Hautes-Alpes, à Briançon plus particulièrement. Ma grand-mère et ma mère en sont originaires. Une maison de famille nous attache à ce pays où j’ai passé mes vacances depuis que je suis enfant. Cet attachement au pays et le goût de l’histoire m’ont amené à lire tout ce qui avait été écrit sur ce petit coin de pays. Peu à peu, avançant dans ma découverte de cette histoire régionale, je ne pouvais qu’en venir à tous les ouvrages anciens qui avaient été écrits sur cette région. Mais cette démarche restait incertaine. Il a fallu la rencontre avec un libraire ancien de Gap pour faire le saut vers la bibliophilie. Ce libraire, qui n’est plus en activité, m’a fait découvrir la bibliophilie, en me « décomplexant » vis-à-vis d’un monde qui me paraissait alors ésotérique et exclusif. Et par son âge et par son approche sans affectation de la bibliophilie, c’était le bon passeur pour me faire aller d’un amour du livre, un peu brouillon, à une approche plus exigeante qui est, me semble-t-il, le propre de la bibliophilie. En effet, dans le domaine du régionalisme, on peut toujours se contenter d’acheter des petites plaquettes en mauvaise état, pourvu que le contenu y soit. La bibliophilie consiste à essayer de trouver la même plaquette dans une belle condition, avec, pourquoi pas, un bel envoi ou quelques documents qui la complètent utilement. C’est toute la différence entre l’amour du livre, comme simple texte, et l’amour du bel objet livre, qui représente la bibliophilie.
Après ce premier contact, ce sont les rencontres avec de nombreux libraires qui m’ont permis peu à peu d’affiner et d’assurer mon goût. Ces contacts sont indispensables. A quelqu’un de jeune qui voudrait entrer en bibliophilie aujourd’hui en n’utilisant qu’Internet, je pense qu’il lui manquerait ce quelque chose qui ne se transmet que dans les échanges, le dialogue ou la confrontation.
Pour finir, car je pourrais parler encore longtemps de tout ce qui m’a fait avancer dans ma découvert de cette passion, je citerai un livre qui a eu une très grande influence sur moi : « Le Manuel de Bibliophilie », de Christian Galantaris. Cela reste un des plus beaux textes, particulièrement bien écrit, sur la bibliophilie. Le dictionnaire qui le complète permet d’acquérir ces quelques éléments de base de la culture bibliophilique qui sont comme un passeport pour pénétrer ce monde qui est en même temps assez fermé mais aussi assez ouvert si on veille à utiliser la bonne clef.
Quels sont vos domaines de prédilection, ou votre approche est-elle éclectique et vous fonctionnez au coup de coeur?
Le coeur de ma bibliothèque est constitué des ouvrages sur les Hautes-Alpes. On y trouve des exemplaires de bibliophilie, mais aussi beaucoup d’ouvrages de documentation et, bien entendu, les ouvrages récents qui méritent d’être gardés pour le futur. Il s’agit donc d’une démarche systématique et ordonnée. Comme il n’existait pas de bibliographie sur ce département, je l’ai créée. Je pensais trouver quelques centaines d’ouvrages et j’en ai déjà référencé plus de 2600, en incluant évidemment toutes les plaquettes et tirés à part, qui sont incontournables dans une bibliothèque régionale.
La Meije, à la limite entre les Hautes-Alpes et l’Isère, est un des pluscélèbres voir mythiques sommets (3987 m) des Alpes.
Pour faire référence à un débat du blog d’il y a quelques mois, la bibliophilie est pour moi indissociable de l’érudition et de la recherche documentaire. Ce n’est que comme cela que je peux être assuré d’identifier tous les ouvrages susceptibles de m’intéresser. En effet, parfois, certains textes sont cachés dans des ouvrages où on ne penserait pas les trouver. Sans cela, je n’aurais peut-être jamais su que le livre de J. Forbes, sur la Norvège : « Norway and its glaciers », contient une texte qui est une des premières descriptions du massif des Ecrins, avec une lithographie qui est la première représentation de ce sommet.
A partir de ce noyau, j’ai étendu ma recherche au Dauphiné, autour de quelques thèmes : histoire du Dauphiné, Grenoble, protestantisme, « patois », etc. Cela me permet d’avoir une démarche plus bibliophilique. Comme Les Hautes-Alpes est un département pauvre, sans grandes familles, ni châteaux, il est rare de trouver des exemplaires en très bonne condition ou de belle provenance. S’intéresser au Dauphiné le permet. De plus, cela me permet de remonter plus loin dans le temps. Une bibliothèque sur les Hautes-Alpes contient essentiellement des livres des XIXe et XXe siècles, car il y a très peu de livres parus avant cette date. Une bibliothèque sur le Dauphiné permet de remonter aux XVIIe et XVIIIe siècles, voire au XVIe, mais cette région est moins riche que d’autres à cet égard.
Ouvrage de 1736 sur les apparitions de la vierge, au Laus, près de Gap
J’ai aussi quelques ouvrages généraux sur les Alpes et la montagne, mais de façon moins systématique. Dans ce domaine, j’ai une démarche plus éclectique.
Tous les livres que j’achète font l’objet d’un fiche, que je complète avec tous les renseignements que je peux trouver sur l’ouvrage. Je me constitue ainsi un corpus de documentation qui m’a amené, il y a deux ans, à créer un site, www.bibliotheque-dauphinoise.com, sur lequel je décris des ouvrages sur les Hautes-Alpes et le Dauphiné. Pour le moment, il y a un peu plus de 130 notices, mais j’espère pouvoir encore beaucoup l’enrichir. C’est aussi pour faire partager ma passion pour cette région et ses livres. Ce site devait correspondre à un besoin car j’ai à peu près 1500 visites par mois et j’ai déjà eu de nombreux contacts, dont certains très intéressants. Ce site est d’ailleurs doublé d’un blog, dans lequel je donne l’actualité de mon site : www.bibliotheque-dauphinoise.blogspot.com
A titre d’anecdote, comme je suis aussi passionné de généalogie (je me suis découvert cousin de Bertrand !), j’ai trouvé dans ma parenté un auteur d’ouvrages de philosophie et de mathématiques, le père Para du Phanjas (1724-1797) et un libraire de Lons-le-Saunier, Joseph Escalle, qui a été un éditeur assez actif dans la première moitié du XIXe siècle. Je collectionne ainsi les ouvrages de cet auteur et de ce libraire. Ils n’ont, en apparence, aucun rapport avec le reste de ma bibliothèque, mais, peu importe, car je sais ce qui les lie aux autres.
« Histoire des plantes de Dauphiné » (1786-1789), par Dominique Villars, botaniste haut-alpin
Pour finir, j’ai une autre bibliothèque, plus personnelle, autour de quelques auteurs que j’aime ou qui comptent pour moi. C’est le hasard des trouvailles, essentiellement dans les salons, qui me fait acheter de beaux exemplaires des textes que j’aime. Ce n’est pas une démarche construite comme celle de ma bibliothèque régionale.
Où achetez vous vos livres.? Internet, salons, libraires?
J’achète essentiellement chez les libraires. Sur un domaine précis comme le mien, il y a quelques libraires spécialisés qui restent incontournables. Il est même nécessaire de les connaître, car, pour approfondir la connaissance de ce domaine, l’échange et le partage d’informations sont indispensables. Je fréquente aussi beaucoup les salons. C’est l’occasion unique de voir beaucoup de livres, d’enrichir sa connaissance, de former son goût au contact des beaux exemplaires, de se bâtir son échelle de valeur des prix et, aussi, l’occasion de connaître de nouveaux libraires. Sur certains salons, j’ai eu des échanges enrichissants (au passage, j’en profite pour dire que je ne partage pas la méfiance, voir la défiance, de certains vis-à-vis des libraires). Je fréquente évidemment deux salons plus particulièrement consacrés à mon thème : Le salon du Livre de Montagne, de Passy (Haute-Savoie) qui est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs du livre de montagne, ancien et récent et le Salon du Régionalisme alpin de Grenoble.
Depuis quelques années, j’achète en salle de ventes. J’ai débuté lors de quelques ventes « historiques » à Grenoble de bibliothèques dauphinoises, dans le début des années 2000. C’est l’occasion de voir passer des ouvrages rares, qui ressortent sur le marché à ce moment là. Malheureusement, la lutte est féroce et les prix très soutenus. Lors de ces ventes, j’ai acheté des ouvrages que je n’ai vus qu’à cette occasion. Sinon, toutes les semaines, je parcours l’ensemble des ventes sur la Gazette de Drouot, puis sur Internet. Mon plus grand plaisir est de dénicher, au milieu d’une vente, un ouvrage isolé que je recherche. Récemment, dans une liste de 600 livres, au milieu de livres de cuisine et autres ouvrages divers et variés, il y avait une histoire manuscrite inédite de la ville de Gap. Je suis allé à Drouot, je l’ai eu à bon prix, sans bataille d’enchères. Je n’ose pas imaginer la bataille lors d’une vente à Grenoble ! Cet exemple est le plus marquant, mais j’ai souvent eu de telles occasions, en particulier dans des ventes en province. Malheureusement, mon emploi du temps ne me permet guère d’aller à Drouot. Je dépose des ordres et je n’ai pas eu de trop mauvaises surprises. En plus, j’aime beaucoup l’ambiance des ventes. C’est unique, et un peu stressant quand vous convoitez un ouvrage !
J’achète peu sur Internet. Ça a surtout été l’occasion de connaître de nouveaux libraires. Quant à ebay, je suis régulièrement, j’y ai acheté des « petites » choses, qui sont souvent à des prix très intéressants par rapport à la librairie (je pense à ces petites plaquettes que l’on trouve à 10 € sur ebay et que certains libraires vous vendent 50 € ou même 100). Pour les ouvrages plus recherchés, je n’ai jamais trouvé de choses particulièrement intéressantes et les prix sont alignés sur le marché.
Quel est le ou les livres qui vous font rêver? Et les livres que vous possédez déjà et qui vous sont particulièrement chers?
Il y a les livres que je désire, car je sais qu’ils existent, et ceux dont je rêve. Ceux que je désire sont ces quelques ouvrages introuvables : « Les Essais » d’Antoine Froment, premier ouvrage sur Briançon paru en 1639, ou « L’Histoire de la glorieuse rentrée des Vaudois dans leurs vallées » du pasteur Henri Arnaud, paru en 1710. Je sais qu’il en existe des exemplaires. J’espère en trouver un jour. Les livres dont je rêve n’existent peut-être pas : ce serait un exemplaire de l' »Histoire des Haute-Alpes », du baron Ladoucette (1848), exemplaire personnel de l’auteur qui l’aurait fait relier par Bozérian, avec ses armes sur les plats et qu’il aurait truffé de documents et de notes en vue d’une quatrième édition, que la mort l’aurait empêché de publier. Ce serait une « Histoire du Diocèse d’Embrun » aux armes du dernier archevêque d’Embrun. Là dessus, je pourrais laisser courir mon imagination, pour décrire ces hypothétiques exemplaires.
J’ai souvent retourné la deuxième question en tous sens. Je n’arrive pas à choisir les livres qui me sont particulièrement chers. Autrement dit, ils me sont tous chers. J’ai une forme d’attachement très irrationnel à tous les livres que je possède. C’est probablement pour cela que je ne suis pas encore arrivé à me séparer d’un seul ouvrage, alors que j’ai quelques doublons. J’en profite pour dire que j’aime aussi bien les beaux exemplaires, bien reliés, que les quelques ouvrages de qualité médiocre, imprimés sur du mauvais papier par des imprimeurs locaux malhabiles, brochés, qui sont très courants dans le régionalisme. Si je peux m’exprimer ainsi, il en émane une épaisseur humaine, directement sortie des épreuves qu’ils ont dû traverser pour arriver jusqu’à nous. J’aime autant la « Notice sur la décadence du canton de Saint-Etienne-en-Dévoluy », de J.-P. Collin, imprimée sur du mauvais papier, mais rarissime, que les « Ephémérides des Hautes-Alpes », reliées par Gruel, aux armes.
Vous savez que les lecteurs du blog aiment les histoires, auriez-vous une anecdote à nous raconter, sur une trouvaille, un livre, autre chose qui touche à la bibliophilie?
Malgré Internet, les catalogues, les listes, il faut chiner et encore chiner. Il y a quelques années, au salon de Saint-Sulpice, sur un stand qui avait un minuscule rayon de régionalisme (peut-être 50 cm), car ce n’était pas sa spécialité, j’ai trouvé la perle rare. J’ai regardé par acquis de conscience, car dans ce cas, on y trouve toujours la même chose. Miracle ! j’y ai déniché un petit ouvrage rarissime : « Ephémérides des Hautes-Alpes », de l’abbé Gaillaud, la première édition de 1864, dans une reliure en plein maroquin de Gruel, aux armes du marquis de la Mazelière. Une telle trouvaille est inespérée.
Reliure aux armes de Gruel, sur les « Ephémérides desHautes-Alpes », de l’abbé Gaillaud (1864).
Autre trouvaille. J’ai acheté il y a quelques années le « Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes » de l’abbé Allemand (1910). L’exemplaire comportait un ex-libris manuscrit, avec la signature du curé de Chorges. Quelques années plus tard, mes parents m’ont donné une copie du sermon prononcé lors du mariage de mes grands-parents à Briançon. La signature était la même. Ainsi, ce livre appartenait au curé qui avait marié mes grands-parents. Cela peut paraître anecdotique, mais cela donne une valeur « sentimentale » à l’ouvrage.
Enfin, vous êtes un visiteur fidèle du blog… qu’en attendez-vous? »
Depuis le jour où j’ai découvert ce blog, en septembre 2007, je suis un fidèle. Je m’y connecte tous les jours, je lis tous les messages et tous les commentaires. C’est pour moi un lieu d’échanges, un lieu de rencontres d’autres bibliophiles, avec la diversité de leurs goûts, de leurs approches, de leurs passions. Je suis frappé par la diversité des personnalités, des âges (rien à voir avec la population que l’on croise dans les salons ou les salles de vente). J’ai particulièrement apprécié que ce blog se prolonge par des rencontres « in the real life ». Les deux repas auxquels j’ai participé sont des bons souvenirs.
Merci Jean-Marc, à très vite sur le blog.
H
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Hi there! I just wanted to ask if you ever have any trouble with hackers? My last blog (wordpress) was hacked and I ended up losing many months of hard work due to no data backup. Do you have any methods to stop hackers?|
Pour répondre à Jean-Paul, je connais Freddy Depadt de la Librairie des Cimes. Je l’ai rencontré dans des salons.
Pour répondre à bernard, il s’agit bien de Thierry Davin. A ma connaissance, il a quitté Gap pour aller dans les Antilles. Je ne crois pas qu’il continue son activité de libraire. S’il lit ce blog, je tiens à lui rendre hommage et à lui envoyer tout ma sympathie.
Pour ceux qui ont mis un commentaire, merci pour vos appréciations chaleureuses.
Jean-Marc
Merci pour ce portrait d’un collectionneur enthousiaste.
J’ai trouvé ces coordonnées sur le web, mais ne sait pas de quand elles datent.
Librairie des Cimes
Square Steurs 15
B-1210 Brussel
BELGIE
Eigenaar: Freddy Depadt
Tel. 0032 (0)2-2179109
Omschrijving: Boekhandel & antiquariaat
Specialisatie: Reizen, sport & spelen, regionalisme (Frankrijk), bibliografie, alpinisme
Openingstijden: Ma t/m vr 14.00 – 18.00 .
Je suppose que le libraire qui n’est plus en activité (mais a-t-il vraiment arrété?) est Thierry Davin.
Il s’agit là, je crois bien, de l’exemple parfait du libraire jeune, cultivé mais sans affectation, qui a conduit nombre d’amteurs de livres jusqu’aux marches de la bibliophilie.
Que saurais-je de Lesdiguières, Ladoucette ou Beattie qui m’aurait montré des incunables, ou des livres illustrés par Masson ou Delvaux, des ouvrages reliés par Marius Michel ou Saporito, sinon lui..
Merci surtout à Jean Marc pour ces portes ouvertes sur sa bibliothèque, et une partie de son jardin secret. Que cette visite a été stimulante.
Et puis, vive ce Blog.
Je n’ai pu m’empêcher de sourire à la lecture de ce portrait : il me semble que j’emprunte exactement le même chemin que Jean-Marc ! Différence notable : il en a déjà parcouru une bien plus grande distance …
Moi aussi j’ai commencé à aimer les livres par le biais de la littérature, moi aussi j’ai acheté (toujours d’occasion) de nombreux livres de poche sans valeur mais dont je serais bien incapable de me séparer (les remiser dans un endroit moins accessible voire moins visible m’est déjà très difficile, c’est dire…). Je suis donc déjà encombré
alors que je commence tout juste (quelques années) à me « spécialiser » en collectionnant – je n’emploie pas ce terme pour raviver le débat, c’est tout simplement celui qui me vient naturellement à l’esprit – les livres sur la montagne et l’alpinisme.
Je ne me considère pas vraiment comme un bibliophile, l’avenir me dira si finalement j’emprunterais ce chemin. Si j’en crois les nombreux témoignages de ce blog, il me manque la rencontre décisive qui me fera basculer !
PierreG
Belle lecture ce soir. Merci Jean-Marc. A très bientôt le plaisir de re-dîner avec toi!
Il y a quelques temps que je n’ai pas eu ses nouvelles, mais Freddy Depadt doit toujours être libraire d’anciens à Bruxelles : il était spécialisé en livres sur la montagne, avant d’y adjoindre la bibliographie et l’histoire du livre. De mémoire, sa librairie est 15 square Steurs…mais tu le connais peut-être ?
Cela dépend de l’ouvrage. Dans le fond, je ne sais pas répondre de façon simple. Même dans ma quête systématique, il y a un côté coup de coeur, voir même irrationnel.
Jean-Marc
Bravo Jean-Marc pour cette belle et utile bibliothèque dauphinoise.
T’intéresserais-tu également à un livre aux armes ou avec un bel ex libris ayant appartenu à un auteur célèbre (ou non) des Hautes-Alpes ou plus généralement du Dauphiné, sans pour autant que l’ouvrage ait un rapport avec cette région ?
Amitiés, Bertrand