Montfaucon de Villars et le comte de Gabalis

Je laisse la parole à Jean, qui a eu la gentillesse de m’envoyer un message sur l’abbé Montfaucon de Villars et le comte de Gabalis.
L’Abbé Montfaucon de Villars naquit en 1635 au manoir de Villars qui dépendait du diocèse d’Alet et pour l’anecdote, situé à une dizaine de kilomètres de Rennes le Château. Après avoir fait des études théologiques à Toulouse, il s’installe à Paris vers 1660. Ses fréquentations le conduisent à la Bastille ou son séjour sera de courte durée. La mort de Mazarin mit un terme à sa détention. Quelques temps après, revenu dans son domaine il se livre à une vendetta familiale : En compagnie de ses frères et de sa sœur il assassine son oncle, ce dernier ayant certainement participé au meurtre du père de notre Abbé, et incendie son château. Un arrêt de la chambre de Toulouse condamne par contumace les auteurs de ce meurtre à être roués ; les justiciables ayant déjà quitté la province seul un valet subira le châtiment.C’est en 1670 que fut édité Le Comte de Gabalis. Si le contenu de l’ouvrage démystifie les sciences occultes (si j’étais sûr que tous mes lecteurs eussent l’esprit droit et ne trouvassent pas mauvais que je me divertisse aux dépens des fous.) une lecture plus attentive peut laisser supposer que ce sont en fait les dogmes de L’Eglise qui sont principalement visés.
Néanmoins l’Abbé de Villars révèle les rituels des sociétés secrètes : Rose-Croix etc.. (Même le Mot magique des grandes invocations est divulgué* et expliqué.) A t’il été initié, et trahi leurs arcanes ? On peut facilement le supposer. Si le succès de l’ouvrage lui valut d’être souvent plagié (La rôtisserie de la reine Pedauque pour ne citer que le plus célèbre) les inimitiés furent nombreuses et féroces.En 1665 l’Abbé Montfaucon de Villars fut retrouvé assassiné sur la route de Lyon . Vengeance des Rose-Croix (sentence Vehemique), brigands, Vendetta familiale ? Le crime resta impuni.
(Messieurs les curieux ne manqueront pas de dire que ce genre de mort est ordinaire à ceux qui ménagent mal les secrets des Sages, et que depuis que le bienheureux Raymond Lulle en a prononcé l’arrêt dans son testament, un ange exécuteur n’a jamais manqué de tordre promptement le col à tous ceux qui ont indiscrètement révélé les Mystères Philosophiques)
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On peut attribuer à l’Abbé de Villars les livres suivants :
Le Comte de Gabalis ( 1670)
La critique de Bérénice (1671)
De la délicatesse (1671)
L’Amour sans faiblesse (1671)
Le Geomyler : qui fut beaucoup lu par les mondains parce que ce Don Juan, par la faveur du prophète, se glisse d’alcôves en alcôves dans une ambiance de féerie. (R. laufer)
Sur De Villars : Histoire secrète du Languedoc – René Nelli
Google print : Nombreuses entrées.
En ce qui concerne le Comte de Gabalis lui-même:
La première édition du Comte de Gabalis est imprimée en 1670 chez Barbin à Paris.

Les rééditions, les contrefaçons sont nombreuses on peut citer : Barbin 1671 in 12 (Ouvrage présenté), Jacques le Jeune Amsterdam 1700, De Coup Amsterdam 1715, P Marteau Cologne sd, etc…
L’ouvrage donnera aussi naissance à quelques ouvrages Apocryphes ::
– La suite du Comte de Gabalis ou Nouveaux entretiens sur les sciences secrètes touchant la nouvelle philosophie, sans nom d’auteur, Amsterdam, 1708, E. Roger, in-12. (Nous tenons ce texte comme n’ayant pas été écrit par Montfaucon de Villars)
– Les génies assistans et gnomes irréconciliables, ou suite au Comte de Gabalis, La Haye, 1718, in-12. (Barbier attribue ce texte au P. Androl.)
Histoire secrète du comte de Gabalis ou Nouveaux Entretiens, Amsterdam, s. d., E. Roger, in-12.
– Le Comte de Gabalis ou Entretiens sur les sciences secrètes, nouvelle édition augmentée des Génies assistants et des gnomes irréconciliables, par l’abbé de Villars, Londres, 1742, Les frères Vaillant, 2 tomes, in-12.
– Nouveaux entretiens sur les sciences secrètes touchant la nouvelle philosophie, Londres, 1742, in-12.

L’ouvrage eut un tel succès qu’en sus des apocryphes il fut également imité et pastiché:
Abbé COINTREAU : L’amant salamandre ou les aventures de l’infortunée Julie, 1756.
H. DE SANDISSON : Les aventures d’Abdallah, fils d’Hanif, 1745 (Abbé J.-P. Bignon).
CRÉBILLON, fils : Le Sylphe.
Abbé BORDELON : Histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle, 1710.
Abbé COYER : Bagatelles morales (Le Sylphe amoureux).
ST FOIX Le Sylphe 1756
Et pour le plus connu : La rôtisserie de la Reine Pédauque d’ANATOLE FRANCE
Merci Jean!
H

5 Commentaires

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