Amis Bibliophiles Bonsoir,
Si les romans sur la bibliophilie sont rares, les films le sont encore plus. A part le téléfilm sur Stephen Carrie Blumberg, qui est indisponible en France, et le Nom de la Rose, je ne connais que l’adaptation du roman bibliophile d’Arturo Perez-Reverte, Club Dumas, qui est sorti au cinéma sous le titre « La Neuvième Porte ».
Je crois que plusieurs d’entre vous avaient découvert le livre grâce au blog, laissez-moi vous parler aujourd’hui du film.
« La Neuvième Porte » est un film de Roman Polanski, sorti en 1999, avec Johnny Depp et Emmanuelle Seigner. Il est disponible en DVD.
Le film n’est pas réellement une adaptation du roman, il serait plus juste d’écrire que Club Dumas a inspiré le scénario de « La Neuvième Porte ». D’ailleurs, La Neuvième Porte ne reprend pas l’intrigue principale de Club Dumas, à savoir les références aux Trois Mousquetaires et en particulier a manuscrit de l’un des chapitres, le Vin d’Anjou.
En fait, le long métrage se concentre sur l’intrigue secondaire du roman, à savoir la quête d’ouvrages ésotériques rares, menée par un « traqueur » de livres rares, qui devient Dean Corso, au lieu de Luca Corso dans la version écrite. Néanmoins, la personnalité de ce personnage principal est assez bien retranscrite, ainsi que le chemin vers la Neuvième Porte, à laquelle le bibliophile accédera en rassemblant des livres ésotériques.
L’histoire? Corso, mercenaire des bibliophiles, personnage en clair-obscur, recherche des livres rares pour le compte de bibliophiles fortunés. L’un d’entre eux, Boris Balkan, le lance sur la piste d’ouvrages ésotériques, de New-York à Paris, en passant par Tolède.
Le genre du film? Fantastique assurément, avec une touche de thriller. Bon film? Ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais je crois qu’un bibliophile aura plaisir à le regarder.
Autre question : dans le personnage assez fascinant de Corso, on retrouve un peu du courtier ou du « rabatteur », mais à une toute autre échelle, et avec une approche différente de celle du marchand. Savez-vous si ce genre de « traqueur » existe dans la vie réelle?
H P.S. : le film est disponible à partir de 6,50 euros sur amazon.
J'ose affirmer que j'ai beaucoup aimé ce film. Autant que je n'ai pas aimé le livre dans lesquels les intrigues sont brouillons.
J'ai également eu du plaisir à le revoir un de ces jours, même si il est vrai que les bibliophiles ne sont pas présentés sous leur meilleur jour.
D'ailleurs je vais renoncer à collectionner les livres démoniaques … les risques ont l'air un peu trop grands 😉
On voit passer de temps en temps cette édition.
Selon l'état des livres et les ventes généralement entre 5000 euros et 10000 euros.
A noter, les deux exemplaires différents vendus aux ventes Bérès (2005 lot 141 à 20500 € + frais et en 2007, lot 214 à 20587 € frais inclus).
Eric
Bref, Corso n'a pas fait une affaire…
Olivier
Cette édition existe et quand les 4 volumes sont présents se négocie assez haut. 2 volumes/4 en état moyen sont passés sur ebay il y a peu et ont trouvé preneur pour 760 euros. http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&rd=1&item=370675635309#ht_9120wt_991
Corso est plutôt sans scrupule, malhonnête même, il s'intéresse plus à l'argent qu'aux livres… Pas un personnage très sympathique. Au début du film, il achète un Don Quichote en 4 volumes (édition Di Bara ?) de 1780 à des particuliers pour une somme apparemment dérisoire (4000$). Une belle arnaque selon son ami libraire. Cette édition existe-t-elle vraiment ?
Alex
A propos des courtiers: il y a eu un film vraiment complètement raté dans lequel un courtier jouait un rôle important (avec Mathilde Seigner): Tristan.
Un très bon souvenir: il ne faut pas bouder son plaisir, la fin est fascinante et, pour moi qui n'était pas si grand quand je l'ai vu, assez effrayante.
C'est quand même un des plus mauvais film de Polanski… C'est dommage que ça tombe sur nous…
Olivier
J'ai le souvenir d'une scène érotique plus ou moins finale, assez boursouflée mais pas désagréable à regarder!
S.D.
Film sans autre prétention que de divertir quand on a un coup de mou.
Et comme un bon navet est souvent préférable à un mauvais chef d'oeuvre…
Nicolas
Mais je viens de lire "les seize voluptés", roman de Robert Hellenga, qui a tout pour contenter un amoureux des livres anciens…
je l'ai vu il y a quelques années, sans avoir lu le livre (je ne supporte pas l'auteur). Un des seuls souvenirs que j'en garde, c'est la fin grand-guignolesque… et le sentiment de la facilité avec laquelle on peut se faire avoir !