Henri Marius-Michel (1846 – 1925), maître relieur et clef de voûte de la reliure française entre 1880 et 1920: ses ouvriers, ses clients, sa zone d’influence

Amis Bibliophiles bonjour,
J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer plusieurs fois Marius-Michel sur le blog. Henri Marius-Michel (1846 – 1925) est sans conteste (probablement avec Trautz et surtout Lortic), l’un des plus grands relieurs de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe; non seulement parce qu’il excellait dans son art mais également parce qu’il a dépassé le stade de l’exécution parfaite et significativement transformé l’univers de la reliure.

Au XIXe et au début du XXe siècle, il y a en effet eu un avant et un après Marius-Michel: ancien élève des Beaux-Arts, puis doreur, puis relieur lorsqu’il crée son atelier avec son père en 1876. Il possède toutes les qualités pour être le plus grand des relieurs au tournant du siècle: il sait dessiner, il connaît la dorure, il connaît la reliure, il est passionné par la recherche (Fléty indique qu’il effectua « un tour de France prolongé, le crayon à la main, visitant musées et cathédrales et prenant des croquis »), et plus que tout il est bien décidé à se lancer dans la recherche d’un style nouveau. Il parviendra, en créant un style nouveau, la flore ornementale, qui sera le style le plus influent de la reliure au tournant du siècle. 
Marius-Michel propagea ses idées dans plusieurs ouvrages dont notamment, La reliure française puis l’Ornementation des reliures modernes, il était également professeur à l’Ecole Estienne où il enseigna à une génération complète de jeunes relieurs.
Mais Marius-Michel était également la clef de voûte de la reliure dans les années 1880 – 1920, il a collaboré directement avec un grand nombre de relieurs (dont certains travaillèrent pour lui ou se réclamèrent de son influence), et de doreurs… et travaillé pour les grands bibliophiles de l’époque.

Il perpétuait ainsi l’empreinte laissée par son père dans la dorure de l’époque. Jean Marius-Michel (1821 – 1890), qui travailla comme doreur dans l’atelier de Paul Gruel et collabora avec Ostermann, Duru ou Capé.
L’un des grands relieurs ayant travaillé pour Marius-Michel fût Georges Cretté (1893 – 1969): Cretté fût remarqué par Marius-Michel durant son séjour à l’Ecole Estienne, et Marius-Michel voulût en faire son collaborateur. Cretté rejoignit l’atelier Marius-Michel en 1911, à l’âge de 18 ans. Il le quitta 58 ans plus tard, en prenant sa retraite. Dans l’intervalle, il était devenu l’associé de Marius-Michel en 1923, puis son successeur à son décès. Il signa alors pendant un temps « Cretté succ. Marius-Michel ».
Charles Meunier travailla dans l’atelier Marius-Michel avant 1885. Il est très influencé par les décors végétaux de Marius Michel… mais il refusa de participer à l’Expo Universelle de 1900, convaincu que le Grand Prix serait attribué à MM (ce qui fût le cas).
H

2 Commentaires

  1. Sans les fautes et avec le lien vers mon travail:
    Dont le successeur fut Alain Lobstein qui se maria avec la petite fille de Cretté. M. Lobstein embaucha à son tour des ouvriers d'une qualité exceptionnelle, il avait lui même été très bien formé par son beau père.
    Stéphane Gangloff fut le dernier doreur employé par lui, me mariant avec lui et travaillant chez Alain, je pus voir la rigueur et la générosité de cet homme. Mon mètre doreur fut Michel Richard, d'abord à L'Ucad, puis dans l'atelier qu'il avait reformé en 1998 avec Alain ah! Ligator. 9 rue Felix Faure dans le 15ème. Atelier aujourd'hui tenu par F. Boulanger, relieur précédemment au 55 rue des saint père en face l’hôtel particulier de M. Tapie.
    Il me reste donc des objets ayant appartenu à Marius Michel, sa table qui avait été donnée par la petite fille de Cretté à Stéphane, puis pour mon installation en Novembre 2002, ce mari prévenant m'en fit cadeau.
    je travaille dessus.
    Une table très simple, fonctionnelle.
    Sandrine Salières Gangloff.

  2. Dont le succésseur fut Alain Lobstein qui se maria avec la petite fille de Crétté. M. Lobstein embaucha à son tour des ouvriers d'une qualité exceptionnelle, il avait lui même été très bien formé par son beau pére.
    Stéphane Gangloff fut le dernier doreur employé par lui, me mariant avec lui et travaillant chez Alain, je pus voir la rigueur et la générosité de cet homme. Mon maitre doreur fut Michel Richard, d'abord à L'Ucad, puis dans l'atelier qu'il avait reformé en 1998 avec alain ah! Ligator. 9 rue felx faure dans le 15ème. Atelier aujourd'hui tenu par F. Boulanger, relieur précédemment au 55 rue des saint père en face l'hotel particulier de M. Tapie.
    Il me reste donc des objets ayant appartenu à maruis Michel, sa table qui avait été donné par la petite fille de crétté à Stéphane, puis pour mon installation en Novembre 2002, ce mari prévénant m'en fit cadeau.
    je travaille dessus.
    Une table très simple, fonctionnelle.
    Sandrine Salières Gangloff.

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